Le parti présente près de 3000 candidats Jil Jadid, qui a tenu son congrès constitutif le 2 février dernier est un nouveau parti qui prend part aux élections locales du 29 novembre prochain. Cette nouvelle formation dans le paysage politique algérien a confectionné sept listes APW et 77 listes APC. Cela représente pas moins de 3 000 candidats qui sont tous des militants du parti, fait savoir le président du parti, Sofiane Djilali. Ce dernier a bien voulu répondre à nos questions se rapportant à la qualité des thèmes abordés durant la première semaine de la campagne électorale et ce qui en ressort globalement. L'Expression: Quels sont les thèmes abordés durant les premiers jours de la campagne électorale? Sofiane Djilali: Les thèmes développés par Jil Jadid sont centrés sur les préoccupations quotidiennes des citoyens. De commune en commune, nous abordons les problèmes que vivent les citoyens en fonction des données locales. A titre d'exemple, nous avons visité hier, la commune de Lakhdaria dans la wilaya de Bouira, où nous avons relevé que certaines communes déshéritées relevant de cette daïra sont abandonnées dans un isolement total. Les élus aux commandes des communes de Lakhdaria, qui sont souvent des partis de la coalition présidentielle, ne s'occupent que de leurs intérêts et oublient ceux du peuple. Dans notre campagne nous avons opté pour la proximité avec les citoyens pour mettre le doigt sur la plaie et tenter du coup, à faire prendre conscience aux pouvoirs publics quant à leur responsabilité dans la mal-vie des citoyens. Pour ce qui nous concerne, nous avons évité les regroupements artificiels dans les salles pour constater et nous rapprocher des véritables soucis des Algériens. Les symboles et constantes nationales sont utilisés par certains chefs de parti en lice. Quelle est votre réaction? En effet, à plusieurs reprises le secrétaire général du FLN est parti très loin dans l'instrumentalisation des symboles de la nation algérienne. Il a revendiqué pour lui l'héritage du sang des martyrs Benboulaïd, Zabana, Didouche et tant d'autres chouhada. C'est un discours inacceptable, intolérable et inadmissible. D'ailleurs, de très nombreux militants du FLN ont rejoint Jil Jadid. Il s'agit de ceux qui croient au FLN d'avant 1962 et qui sont en train de rallier notre parti. En somme, ils ont compris que le FLN de Belkhadem, est complètement perverti et que le vrai FLN est en train de renaître dans entre autres Jil Jadid. Nous disons à Belkhadem d'employer plutôt des arguments politiques et non pas de souiller la mémoire de la Nation algérienne. Cette mémoire appartient à tout le peuple algérien sans exclusion et certainement pas aux têtes de listes du FLN qui ont des problèmes avec la justice. Les pouvoirs des élus sont très limités. Que doivent faire les partis et les maires pour renverser la vapeur? Le FLN et le RND, des partis de la coalition présidentielle avaient sciemment et consciencieusement limité les prérogatives des élus locaux pour les mettre sous protectorat administratif. Les présidents d'APC se trouvent généralement avec très peu de prérogatives. Cependant, on s'interroge comment de très nombreux P/APC appartenant à la coalition sus-indiquée ont trouvé le moyen de contourner les dispositions de la loi électorale en figurant sur les listes de candidature alors qu'ils sont confrontés à des affaires de justice?