Ghaza enterre ses morts Ces pays ont clairement soutenu Israël dans son action militaire contre Ghaza. Alors que le volcan arabo-israélien s'est réveillé depuis mercredi dernier, causant la mort de plus de 20 personnes et de 200 blessés côté palestinien, les puissants de ce monde réagissent différemment à cet escalade de violence. Washington, Londres et Berlin, ont clairement soutenu Israël dans son action militaire contre Ghaza. Ils ont estimé que c'est le Hamas qui est responsable de cette escalade de violence. Le président américain Barack Obama a appelé, mercredi dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à faire «tous les efforts possibles pour éviter des victimes civiles», mais a soutenu le droit d'Israël à se défendre contre les attaques du Hamas. MM.Obama et Netanyahu «sont d'accord sur le fait que le Hamas doit cesser ses attaques contre Israël pour permettre une désescalade de la situation», a précisé, jeudi passé, la Maison-Blanche, jugeant qu'il n'y avait «aucune justification pour la violence» du Hamas. Sur la même longueur d'ondes, le Premier ministre britannique, David Cameron, a fait part à son homologue israélien «de son extrême inquiétude» concernant la violence à Ghaza et lui a demandé de tout faire pour éviter des victimes civiles. Son chef de la diplomatie, William Hague, a auparavant considéré que le Hamas est «le principal responsable de la crise actuelle» à Ghaza et en Israël. Emboîtant le pas aux deux autres puissances, la chancelière allemande, Angela Merkel, a pris, elle aussi, fait et cause pour Israël. «C'est le Hamas dans Ghaza qui est responsable de cette explosion de violence», a-t-elle accusé. «Il n'y a pas de justification aux tirs de roquettes sur Israël, qui causent d'immenses souffrances à la population israélienne (...)», a déclaré hier, son porte-parole. Face à cette prise de position allemande, l'Union européenne a affirmé, hier, que la réponse d'Israël est disproportionnée. «Israël a le droit de se défendre contre les attaques de groupes armés palestiniens venus de la bande de Ghaza, mais avec une réponse proportionnée». Dans un communiqué, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s'est dite «profondément préoccupée par l'escalade de la violence en Israël et dans la bande de Ghaza». De son côté, la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a appelé à éviter une escalade des combats à Ghaza, condamnant les raids aériens israéliens ainsi que les tirs de roquettes depuis le territoire palestinien. «Les deux formes» de violence «tuent des civils», a déclaré un porte-parole du Haut-commissariat, Rupert Colville, lors d'un point presse. Le président russe Vladimir Poutine a indiqué, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue égyptien Mohamed Morsi, qu'il soutenait les efforts du Caire pour faire cesser la violence à Ghaza, a indiqué hier, le Kremlin. M.Poutine a également souligné «la nécessité de mettre fin à la confrontation armée, appelé les parties engagées dans le conflit à faire preuve de retenue et à mettre fin aux actions militaires qui font des victimes civiles». Très mesuré, le président français, François Hollande, s'est dit hier, très préoccupé par ce qui se passe dans la zone de Ghaza. «Je suis très préoccupé par ce qui se passe dans la zone de Ghaza» a-t-il déclaré. «Nous continuerons d'utiliser toute notre influence pour éviter une escalade», a-t-il assuré. Dans le Monde arabe, en revanche, les réactions condamnaient unanimement Israël. L'Iran et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ont appelé l'ONU à intervenir pour faire cesser l'opération militaire israélienne.