Comme au temps du far west, un groupe de jeunes délinquants a attaqué les voyageurs à l'aide d'armes blanches. Jeudi dernier, les passagers du dernier train reliant Tizi Ouzou à Alger étaient loin de se douter du cauchemar qu'ils allaient vivre. En effet et selon des témoins, «à 19h 45, alors que le train venait de s'arrêter au niveau de la gare de Tidjellabine, une bande de délinquants armés de haches et de couteaux, a investi les wagons pour délester les occupants de leurs biens». Selon des témoignages, «cet incident s'est déroulé alors que l'obscurité enveloppait la gare. Une grande panique s'est emparée des passagers et les plus chanceux ont pu sauter par les fenêtres pour prendre leurs jambes à leur cou.» «Les plus courageux, qui voulaient faire face aux agresseurs, ont été vite découragés en voyant un passager blessé après avoir été délesté de ses biens par les assaillants. Ces derniers ont pris la fuite aussi vite qu'ils étaient venus, ne laissant guère aux forces de sécurité le temps d'intervenir» affirme notre informateur ajoutant que «quelques passagers ont eu des blessures légères mais étaient sous le choc tant ils ne s'attendaient pas à cette incursion». On croit savoir que des personnes auraient été «allégées des bijoux et d'argent en leur possession sous la menace d'armes blanches, détenues par les assaillants». Les témoignages recueillis indiquent par ailleurs que «les passagers ont été tétanisés en pensant qu'il s'agissait d'un groupe terroriste. Mais ils se sont rendu compte bien vite que c'était l'oeuvre d'une bande de malfaiteurs dont le nombre n'a pas été déterminé.» Selon certains, «le groupe était composé d'une vingtaine de personnes et que, hormis ceux qui ont investi les wagons, d'autres faisaient le guet». Selon d'autres, «ils n'étaient que six ou sept individus». Quoi qu'il en soit, l'incident, qui n'a duré que quelques minutes, a suscité l'émoi au sein de la population locale. Il y a lieu de dire que parmi les passagers présents lors de l'attaque, seules une ou deux personnes ont déposé plainte. La gendarmerie nationale, après audition des plaignants, a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de cette attaque et l'arrestation des auteurs qui ont, apparemment, choisi «d'attaquer le dernier train de 19h 45 à la faveur de l'obscurité». En vérité, «cette attaque s'est soldée par des blessures légères mais aurait pu avoir des conséquences graves si les agresseurs avaient des armes à feu». Les agresseurs, activement recherchés, seraient sur le point d'être interpellés, rassurent des sources sécuritaires.