La 18e conférence de l'ONU sur le changement climatique s'est ouverte hier à Doha, en présence de représentants de quelque 190 pays, dans le but de faire progresser les difficiles négociations sur la limitation des gaz à effet de serre (GES). Ce nouveau rendez-vous climat intervient alors que les signes du réchauffement climatique et les appels urgents à l'action se multiplient. «C'est une conférence d'une importance vitale», a déclaré le président de la conférence, le vice-Premier ministre qatari Abdullah Al-Attiyah. «Nous devons oeuvrer avec sérieux au cours des deux prochaines semaines (...) faire preuve de flexibilité et ne pas nous attarder sur les questions marginales (...) afin de parvenir à un accord sur l'acte II du protocole de Kyoto», a-t-il ajouté. La signature d'une seconde période d'engagement du protocole de Kyoto, après l'expiration de la première fin 2012, est l'un des grands dossiers sur la table des discussions, même si sa portée sera essentiellement symbolique. Son principe a été acté lors de la précédente conférence de l'ONU à Durban (Afrique du sud), fin 2011. A Doha, les pays devront notamment s'entendre sur la durée de Kyoto 2, ses objectifs de réduction d'émissions de GES.... Kyoto 2 ne portera que sur 15% des émissions de GES globales, celles de l'Union européenne et l'Australie, puisque le Canada, la Russie et le Japon ne veulent plus participer et que les Etats-Unis n'ont jamais ratifié le traité. A Doha, il sera également question d'esquisser les fondations du grand accord global prévu en 2015 et devant entrer en vigueur en 2020, des moyens de réduire encore les émissions de GES d'ici 2020, et de l'aide financière aux pays les plus vulnérables. «La conférence de Doha présente un défi unique: regarder le présent et l'avenir», a déclaré la responsable de l'ONU pour le climat, Christiana Figueres, dans son discours d'ouverture.