«Il reste à atteindre l'objectif de la qualité» La réforme a traversé neuf années depuis 2003. Il reste le cycle du secondaire à assurer. Normalement, un bilan final devrait se faire d'ici à trois ans. Un bilan d'étape de la réforme scolaire engagée depuis 2003 sera dressé à partir du mois de janvier prochain. «Il s'agit d'essayer de recenser les points forts et les points faibles de cette réforme. Ensuite, chercher des propositions de solutions pour surmonter les difficultés qu'a connues le secteur de l'éducation», a annoncé Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l'éducation nationale, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Selon lui, la réforme a été appliquée dans les cycles primaire et moyen. «En 2012, l'année scolaire a été caractérisée par l'arrivée de la réforme en première année secondaire. La réforme a donc traversé neuf années depuis 2003. Il reste le cycle du secondaire à assurer. Normalement, un bilan final devrait se faire d'ici à trois ans. Mais devant le fait que le secteur est décrié par les parents d'élèves, par certains enseignants et les élèves eux-mêmes, nous essayons d'élaborer un bilan d'étape pour corriger certains points qui relèvent uniquement du secteur, comme l'allègement ou la révision des programmes», a-t-il précisé. Selon le ministre de l'Education, l'objectif de la quantité a été atteint en 2000. «Reste à atteindre l'objectif de la qualité et préparer les générations futures à la compétition en ayant un volume de connaissances scientifiques et technologiques pour que l'Algérie ait des ressources humaines en mesure de prendre en charge son développement», a-t-il soutenu. Baba Ahmed a évoqué, aussi, la mise en place prochaine d'un Conseil national des programmes. Il faut savoir que jusqu'à maintenant, il existe une Commission nationale des programmes qui veille à l'évaluation et dresse de temps à autre des bilans. La loi sur l'orientation scolaire 04/08 du 23 janvier 2008 prévoit également la création du Conseil national de l'éducation et de la formation et l'Observatoire de l'éducation. Des structures qui n'ont, malheureusement, toujours pas été créées. Abdelatif Baba Ahmed a promis de les mettre en place au cours de cette année scolaire, soit à partir de janvier 2013. «Il s'agit d'organes externes qui ne sont pas sous la tutelle du ministère de l'Education. Ils peuvent apporter des observations et des critiques», fait-il savoir. Sur un autre plan, le ministre a reconnu l'existence de défaillances dans l'enseignement des langues au niveau national. «Actuellement, certaines classes n'ont pas d'enseignants. Il est fait appel à des contractuels pour remplacer les enseignants partis à la retraite. Le programme de formation ne suit pas d'une manière correcte le flux des élèves qui arrive aux écoles. J'ai proposé que ce déficit soit comblé par le recours aux enseignants partis à la retraite qui ont beaucoup donné et qui peuvent donner encore», a-t-il souligné. Une surcharge des classes que le ministre explique par le retard enregistré dans la livraison des infrastructures. «Nous allons essayer de rattraper le retard. Nous menons actuellement une action pour sensibiliser les walis pour qu'ils mettent le paquet afin de terminer les travaux de construction des établissements scolaires», a-t-il dit. Il a plaidé pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement à travers la formation des formateurs. Selon lui, il n'y a pas beaucoup d'enseignants ayant le niveau bac+5 pour assurer des cours dans le secondaire. La formation est complétée par un détachement d'une année ou des formations périodiques.