Le Sahel préoccupation majeure pour les pays de l'UMA La rencontre a permis d'exprimer la volonté commune et les efforts consentis à même d'impulser les relations politiques, socioéconomiques et sécuritaires. C'est un agenda chargé qu'a eu à gérer Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, en visite marathon en Tunisie, depuis mardi dernier. Il a, tour à tour, rencontré M.Moncef Merzouki actuel président de l'Etat tunisien et le président de l'Assemblée constituante tunisienne, à M.Mustapha Ben Djaâfar. Ce fut à l'occasion de la tenue de la 7e session de la commission de concertation politique bilatérale. Le diplomate algérien a eu, au préalable, à rencontrer les représentants de la communauté algérienne établie en Tunisie. Medelci a abordé avec les représentants de la diaspora algérienne les préoccupations comme le droit à la propriété et l'héritage en matière foncière, de même qu'il a abordé avec les membres de la communauté les perspectives de développement offertes aux deux pays. Il a notamment insisté sur le rôle que pourraient jouer le privé et les entrepreneurs algériens en matière de promotion de projets-clés comme le tourisme et le développement des régions frontalières, par le truchement d'une vision rénovée qui repose sur l'encouragement des capacités algériennes et tunisiennes de façon complémentaire. Il a évoqué l'économie alternative, et a mis l'accent sur le développement de la production des matériaux de construction et sur l'importance des énergies renouvelables et le développement de l'agriculture et du tourisme. M.Medelci a rappelé que l'Algérie a accompagné, durant de nombreuses années, les efforts de la Tunisie en matière de promotion du secteur touristique, ajoutant que l'autoroute aura un «impact positif» sur le renforcement des liens entre les deux pays. A la faveur de son escale à Tunis, Medelci a eu surtout à ouvrir des dossiers d'une brûlante actualité alors qu'il était reçu par les hauts responsables tunisiens. Furent particulièrement déployées la question du Sahel et la solution de laquelle les deux Etats affichent désormais une vision commune. Ainsi, le chef de la diplomatie algérienne a fait part, à l'issue des entretiens qu'il a eus au palais de Carthage, d'une convergence de vues sur la situation dans la région du Sahel et plus particulièrement au Mali qui nécessite l'unification de toutes les parties maliennes et le respect des frontières de ce pays. Il a alors souligné l'importance de la rencontre qui réunira, dans 15 jours à Bamako, les parties maliennes, estimant qu'elle constitue «un pas en avant» vers le règlement politique considéré par l'Algérie et la Tunisie comme solution «prioritaire», a-t-il précisé. Le chef de la diplomatie n'a pas manqué de souligner que la lutte contre le terrorisme barbare est l'affaire de tous. Dans une déclaration, en marge des travaux de la 7e session de la commission de concertation politique bilatérale, il a expliqué, par ailleurs, que la solution militaire qui concerne les pays du Sahel réside dans la mobilisation et l'intervention militaire pour lutter contre le fléau du terrorisme, du fait que cette lutte incombe aujourd'hui, a-t-il dit, à toute la communauté internationale et non à l'Algérie uniquement. Il a mis l'accent sur la nécessité de fournir les aides et les moyens militaires nécessaires à la restructuration des forces armées maliennes qui ont besoin de ces aides militaires pour se redéployer sur l'ensemble du territoire malien, a-t-il dit. M.Medelci s'est dit convaincu que l'unification des rangs des Maliens et des forces armées au Mali «constituera en soi une force pour lutter contre le terrorisme».