Des ONG égyptiennes ont indiqué dimanche avoir constaté des irrégularités lors du référendum en Egypte sur le projet de Constitution controversé, dont le premier tour s'est déroulé samedi. Des observateurs de la société civile ont été empêchés d'entrer dans des bureaux de vote, la supervision judiciaire n'était pas totale et des personnes se sont fait passer pour des magistrats, selon un communiqué signé par plusieurs ONG, dont le Centre du Caire pour les droits de l'Homme, l'Organisation égyptienne des droits de l'Homme (EOHR) et le mouvement Shayfeencom, (« Nous vous voyons »). Ces ONG ont affirmé que des femmes avaient été également empêchées d'entrer dans certains bureaux de vote. Auparavant, le Front de salut national (FSN) qui regroupe les principaux partis de l'opposition en Egypte, a fait aussi état d'irrégularités. Il a souligné dans un communiqué, avoir relevé 120 noms de personnes qui ont supervisé le vote « usurpant la qualité de magistrat », outre les « dépassements flagrants qui visaient à falsifier la volonté du peuple ». Les résultats non officiels du premier tour du référendum sur le projet de constitution en Egypte ont indiqué que 57% des électeurs avaient voté pour la Constitution contre 43% non. Huit gouvernorats sur dix ont voté en faveur de la constitution. Il s'agit d'Assouan, d'Assiout, d'Alexandrie, de Dahlaqiya, du Nord du Sinaï, d'Echarqiya, de Souhaj et du Sud de Sinai. Le Caire et al Gharbiya ont par ailleurs voté contre. Le secrétaire général de la haute commission électorale Zaghloul al Balchi a fait savoir que les résultats finaux du référendum seront annoncés à la fin du second tour prévu samedi prochain. Le Premier ministre égyptien, Hicham Qandil, a appelé toutes les forces politiques du pays à accepter le résultat des urnes, se disant confiant que la population ira voter en masse lors du second tour du référendum.