Les résultats non officiels du premier tour du référendum sur le projet de constitution tenu jeudi en Egypte ont indiqué que 57% des électeurs avaient voté pour la Constitution contre 43% non. 56,5% des électeurs avaient voté pour la Constitution, selon un communiqué de la chambre des opérations du parti pour la liberté et la justice, aile politique du groupe des Frères musulmans, qui a rapporté les résultats du dépouillement de 99% des urnes. Le bilan fait ressortir que 8 gouvernorats sur dix ont voté en faveur de la constitution. Il s'agit d'Assouan, d'Assiout, d'Alexandrie, de Dahlaqiya, du Nord du Sinaï, d'Echarqiya, de Souhaj et du Sud de Sinai. Le Caire et al Gharbiya ont voté contre la constitution. Le secrétaire général de la haute commission électorale Zaghloul al Balchi, a affirmé que les résultats finaux du référendum sur le projet de constitution, seront annoncés à la fin du second tour prévu samedi prochain. Par ailleurs, la plupart des doléances parvenues à la commission sont en cours d'examen, dont celles formulées par le Front de salut national (FSN) qui regroupe les principaux partis de l'opposition en Egypte, demandant aux auteurs des procès verbaux sur les dépassements d'en remettre des copies à la commission pour enquête. Le FSN avait annoncé qu'il ne reconnaîtra aucun dépouillement des voix ayant débuté avant la fermeture des bureaux de vote, voyant en cela « une entrave devant ceux qui s'y sont rendus après 19h et une fraude des résultats ». Le FSN a souligné dans un communiqué, avoir relevé 120 noms de personnes qui ont supervisé le vote « usurpant la qualité de magistrat », outre les « dépassements flagrants qui visaient à falsifier la volonté du peuple ». Le communiqué fait état également d' « intimidation à l'encontre des partis, de la presse, des locaux et des personnalités en vue d'entraver l'opération de vote et dissuader les électeurs ». De son coté, le groupe des Frères musulmans a estimé que les accusations de l'opposition étaient en fait des « accusations portées à la justice du pays car les Frères musulmans n'ont aucun lien avec la gestion de l'opération référendaire ». Mahmoud Hussein, secrétaire général des Frères musulmans a précisé à ce propos, que le vote a été marqué par une « régularité sans précédent », ajoutant que tous les dépassements signalés s'inscrivaient dans le cadre de l' « acceptable sans impact aucun sur les résultats ». Les accusations portées contre les Frères musulmans sont sans fondement, a-t-il enfin dit.