Les deux candidats au Sénat du FLN ont entamé leur campagne comptant surtout sur les élus de leurs daïras respectives. Les 577 grands électeurs de la wilaya de Bordj Bou Arréridj - 538 élus APC et 39 pour l'APW - doivent choisir le 29 décembre prochain le nouveau sénateur parmi 11 candidats de cinq formations politiques avec un avantage certain pour le FLN (172 voix) et le RND (153 élus), mais des candidats connus, notamment celui d'El Karama ou du FLJ peuvent surprendre, vu les divergences apparues dans de nombreuses formations politiques. Le grand perdant risque d'être le vieux parti, bien qu'il détienne 172 voix puisqu'il se présente avec deux candidats connus parmi les militants du FLN. Selon des échos, les deux candidats, l'un originaire de la ville de Bordj Bou Arréridj - le député sortant - et l'autre de la ville de Ras El Oued, un vieux militant des années 1960 et qui a connu presque toutes les Assemblées populaires, vont s'affronter sur fond de crise et surtout un conflit de génération. «Nous sommes des jeunes élus du FLN, on nous a obligés à respecter les consignes du vote interne d'où le député sortant est déclaré vainqueur, malheureusement, d'autres élus n'ont pas accepté que l'ex-député fasse un autre mandat au Sénat et veulent que ce soit un élu d'une autre ville que celui de la ville de Bordj Bou Arréridj figure sur la liste des candidats au Sénat» ont déclaré plusieurs élus de l'APW et des APC FLN à L'Expression. D'ailleurs, les deux candidats au Sénat du FLN ont entamé leur campagne comptant surtout sur les élus de leurs daïras respectives. En clair, les élus du FLN sont séparés et risquent de payer très cher leurs divergences le 29 décembre prochain. Pour le RND, le terrain semble plus calme malgré la présence de deux candidats. Le premier, un élu de la commune de Tassameurt dans la daïra de Zemmourah a, souligne-t-on, tous les élus des communes du nord des Bibans avec lui et a aussi la bénédiction du parti, au détriment de l'autre candidat, un élu de l'APW qui compte sur les élus de la daïra de Hammadia, peu nombreux pour faire le poids. Les deux candidats du MPA avec leurs 21 voix ne risquent pas de gêner les grandes manoeuvres sur le terrain du FLN et du RND. Deux listes indépendantes présentent deux candidats et n'ont, dit-on, aucun ancrage dans les communes où se trouve le plus grand nombre des grands électeurs. Restent alors trois candidats, à savoir celui d'El Karama, du Front national pour la justice sociale et celui de l'Alliance verte, trois personnalités connues, notamment dans la ville de Bordj Bou Arréridj et dans de nombreuses communes. Ces trois candidats risquent de poser de sérieux problèmes au FLN et au RND, sachant «qu'ils ont les moyens de leur politique» et comptent sur «les divergences des élus des deux grands partis». A noter aussi que le candidat d'El Karama et du Front national pour la justice sociale sont deux ex-élus et enfants du FLN.