Un film d'action qui essaye de montrer un acte de résistance contre les studios hollywoodiens. Dans le cadre des activités cinématographiques de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), la salle El Mougar propose Le Talisman, un film d'action made in Extrême-Orient. Le film raconte l'histoire de Yin Feï, une acrobate qui parcourt le monde avec son frère et une troupe d'artistes de cirque. Depuis des siècles, une légende raconte que ses ancêtres seraient chargés d'assurer la protection du Shakira, une relique sacrée, mais elle n'en croit rien. Jusqu'au jour où son ancien compagnon réapparaît avec un médaillon mentionné dans la légende qui pourrait les mener à ce trésor bouddhiste. Yin Feï se lance alors dans un périple qui lui fera traverser la Chine, le Tibet ainsi que le désert du Dunhuang. Mais un collectionneur mal intentionné est également intéressé par cette relique et il est prêt à tout pour l'avoir en sa possession. L'odyssée de la Yeoh qui la mènera jusqu'à Lhassa, capitale du Tibet, n'a rien de politique ou même de polémique: seul compte le message du film (il faut croire en soi et avoir la foi), maintes fois rabâché, anticipé, traduit. On aurait même pu espérer un peu de subversion en voyant les saltimbanques du cirque se battre contre de méchants voleurs en costume-cravate. Yeoh voulait-elle montrer un acte de résistance contre les studios hollywoodiens? La seule «originalité» de cette production standardisée selon les critères des studios américains tient dans le personnage principal (une femme) et sa nationalité (les méchants sont occidentaux). Si l'on devait résumer, Le Talisman est un Indiana Jones en jupons et bouddhiste. Le reste n'est que second degré et dérision. Les seconds rôles font pâle figure et on a même le droit au crétin dégénéré de service, pour alimenter des gags. Car nous sommes dans une comédie d'action. On frôlerait presque la parodie à certains moments. On se demande à la fin pourquoi les boîtes de distribution cinématographique en Algérie importent ce genre de film. Certes ce sont des films commerciaux, qui doivent rapporter gros, mais où est passé le côté artistique? Quoi qu'il en soit, le film est à l'affiche jusqu'au 9 janvier prochain, avis aux amateurs d'action.