Une convention est signée entre deux ministères pour développer l'esprit entrepreneurial chez les jeunes. Pour la première fois, un partenariat actif dans le domaine de la formation vient d'être mis en place entre le ministère de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement et celui de la Formation et de l'Enseignement professionnels. En effet, les deux ministères ont signé, hier à Alger, une convention-cadre pour une durée de trois ans renouvelables et ce, pour promouvoir la formation et l'enseignement professionnels dans les métiers de l'industrie. «Aujourd'hui, nous avons fixé le cadre de concertation, de collaboration et de coordination entre les deux ministères en vue de développer la formation dans les filières industrielles», indique Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement. «Ce premier partenariat vise à accompagner l'effort de la formation, de perfectionnement et de recyclage des personnels et de créer un espace d'échange durable, mais surtout, de développer l'initiative et l'esprit entrepreneurial chez les jeunes Algériens», explique-t-il. Selon le ministre, le besoin actuel de formation dans l'industrie est estimé à près de 19000. Il est basé essentiellement sur certaines industries telles que l'industrie automobile, des industries sidérurgiques et métallurgiques, mécaniques et métalliques, chimiques et pharmaceutiques, électroniques et électriques et des industries agroalimentaires ainsi que les nouvelles technologies. Rahmani souligne que le gouvernement est passé à la phase de concrétisation des projets tout en citant à titre d'exemple la nouvelle usine de Renault qui sera réalisée très prochainement à Oran. Ainsi, le centre de formation professionnel d'Oued Tlétat sera chargé de former des jeunes en industrie automobile. Pour sa part, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a félicité cette initiative qui s'inscrit dans le cadre de la politique de redressement industriel initiée par le gouvernement pour élever l'économie algérienne au rang d'une économie compétitive. «La politique développée par le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels pour l'adaptation de l'offre de formation, à la demande des utilisateurs en s'appuyant sur le partenariat», déclare-t-il. Reconnaissant que le secteur de la formation professionnelle n'est pas adapté pour répondre aux besoins de l'économie nationale, le ministre indique: «Nous essayons de rattraper ce retard pour que ce secteur important puisse servir le développement de notre pays.» Les besoins en formation dans les métiers et spécialités de l'industrie découlant des programmes de développement des entreprises du secteur public, de la mise en oeuvre des programmes de mise à niveau de la petite et moyenne entreprise du secteur privé sont énormes. Ainsi, les deux parties s'engagent à développer des programmes de formation et de perfectionnement au profit des formateurs des deux secteurs à travers des stages d'immersion en milieu professionnel. Au total, 31 centres de formation professionnelle à travers le pays sont identifiés pour être dédiés à la prise en charge des besoins en formation et qualification dans les métiers de l'industrie, exprimés par les entreprises nationales, publiques et étatiques, affirme Mebarki. Aussi, «il y aura recours aux experts nationaux et internationaux pour former les formateurs en premier lieu afin de transférer leurs connaissances aux apprentis», précise-t-il. Les différents programmes de formation seront opérationnels dès la rentrée prochaine, prévue pour le mois de février 2013.