Lakhdar Brahimi ne veut laisser passer aucune opportunité pour trouver une voie de sortie de crise en Syrie La Russie avait déclaré que M.Brahimi avait souhaité des consultations avec la direction russe, principal acteur dans la recherche d'un consensus pour une sortie de crise en Syrie. L'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi est attendu samedi à Moscou pour des entretiens, a déclaré hier un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence de presse ITAR-TASS. La Russie avait déclaré que M. Brahimi avait souhaité des consultations avec la direction russe, principal acteur dans la recherche d'un consensus oiur une sortie de crise en Syrie. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a dit la semaine dernière s'être entretenu au téléphone avec M.Brahimi et avoir souligné la nécessité d'exhorter les parties au conflit à faire appliquer l'accord de Genève sur une transition en Syrie, qui ne prévoit pas le départ du président Bachar Al Assad. Arrivé dimanche en Syrie, l'émissaire international a déjà rencontré le président syrien et l'opposition, sans toutefois obtenir leur assentiment à un plan international de sortie de crise, selon un diplomate du Conseil de sécurité de l'ONU. Pour sa part, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mokdad s'est rendu en Russie mardi soir, à bord d'un avion de la compagnie russe Aeroflot assurant un vol vers Moscou à partir de l'aéroport international de Beyrouth, a indiqué une source aéroportuaire dans la capitale libanaise sous couvert de l'anonymat. L'agence ITAR-TASS a de son côté fait état d'une visite à Moscou aujourd'hui d'une «délégation du gouvernement syrien». «Une rencontre (de cette délégation) avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est prévue», a affirmé une source diplomatique russe, citée par l'agence. Par ailleurs, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé hier la visite du chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Amr, qui se rendra à Moscou aujourd'hui pour s'entretenir notamment avec son homologue russe de la situation en Syrie. Ces visites interviennent après des informations publiées par le journal français Le Figaro faisant état d'un accord entre Russes et Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition ayant tous les pouvoirs et sur le maintien de M. Assad jusqu'au terme de son mandat en 2014, avec l'impossibilité pour lui de se représenter. Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré la semaine dernière que Moscou ne souhaitait pas que «le chaos» s'installe en Syrie, tout en soulignant que son pays «n'était pas l'avocat des autorités syriennes». Le ministère russe des Affaires étrangères a, par ailleurs, confirmé que la Russie était en train de préparer un plan d'évacuation du personnel diplomatique russe de Damas, en cas de victoire de l'opposition syrienne armée. La Russie a, avec la Chine, bloqué jusqu'ici tous les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui puissent déboucher sur une action étrangère en Syrie en ouvrant la voie au recours à la force. Moscou avait permis en mars 2011, en s'abstenant comme Pékin au Conseil de sécurité, l'adoption d'une résolution sur une zone d'exclusion aérienne en Libye. Mais la Russie avait ensuite accusé les Occidentaux d'outrepasser les termes de cette résolution avec l'ampleur de leur intervention aérienne qui avait mené à la chute du régime du colonel Mouamar El Gueddafi. Sur le terrain, vingt personnes ont été tuées, dont huit enfants, dans un bombardement, hier, contre un village situé dans le nord de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh, basé en Grande-Bretagne).