2013 sera une bonne année pour les Palestiniens Le président israélien a appelé à la reprise des négociations de paix avec les Palestiniens. Le président palestinien Mahmoud Abbas a promis lundi que 2013 serait l'année de l'établissement d'un Etat palestinien indépendant. Abbas tenait un discours dans le quartier général de l'Autorité palestinienne à Ramallah, où il a allumé une flamme pour le lancement des célébrations marquant le 48e anniversaire de la création de son mouvement, le Fatah. Faisant allusion à l'accession en novembre de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU, il a déclaré: "Nous avons un certificat de naissance et nous voulons compléter la marche vers l'indépendance totale: 2013 sera l'année de l'Etat et l'année de l'indépendance" . Israël, qui occupe la Cisjordanie, contrôle les accès de la bande de Gaza et refuse toute division de Jérusalem, a dénoncé le vote à l'ONU en estimant qu'il constituait un obstacle aux efforts pour la paix, alors que les négociations pour un règlement du conflit sont suspendues depuis plus de deux ans. Le Fatah célèbre son anniversaire chaque 1er janvier, pour marquer la première opération de guérilla contre Israël, revendiquée par sa branche armée, Al-Assifa ("Tempête") le 1er janvier 1965. Pour la première fois en cinq ans, le Fatah, qui gouverne les zones autonomes de Cisjordanie, pourra célébrer son anniversaire également à Ghaza, à la suite d'un accord avec le mouvement islamiste rival Hamas. Les deux formations sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a chassé les partisans de M. Abbas de Gaza en juin 2007, après avoir remporté en janvier 2006 les dernières élections législatives palestiniennes. Un accord de "réconciliation nationale" a été conclu en avril 2011 au Caire, mais ses principaux points n'ont toujours pas été appliqués. Le président israélien Shimon Pérès a Affirmé, quant à lui, qu'il n'était pas hostile à un dialogue le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Ghaza, mais à condition que ce dernier cesse les violences et reconnaisse l'Etat d'Israël. "Il n'y a pas de mal à parler avec le Hamas à condition d'obtenir une réponse" , a déclaré M.Pérès lors d'une réception des chefs des Eglises chrétiennes à Jérusalem à l'occasion du Nouvel An civil. A trois semaines des élections législatives, c'est la deuxième fois en 24 heures que le chef de l'Etat israélien, dont les fonctions sont essentiellement honorifiques, émet une opinion dissonante sur la question palestinienne par rapport à la politique de la coalition de droite de Benjamin Netanyahu. Dimanche, devant le corps diplomatique israélien, M.Pérès avait appelé à la reprise des négociations de paix avec les Palestiniens et rendu hommage au président palestinien Mahmoud Abbas, s'attirant de vives critiques du Likoud (droite nationaliste), le parti de M.Netanyahu. Dans un communiqué, le Likoud avait accusé le président d'être "détaché des sentiments du peuple". "Parler de la paix n'est pas politique, c'est une question de principe" , a répondu lundi M.Pérès. "Israël a entamé un processus de paix avec les Palestiniens et il faut reprendre les négociations", a-t-il insisté.