Cette journée de protestation, qui touchera 16.000 établissements secondaires, paralysera plus de 80% des lycées au niveau national. Les mouvements de grève observés depuis le début de l'année 2013, dans plusieurs secteurs risquent de toucher aussi le secteur de l'éducation. En effet, le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest élargi) a annoncé récemment observer une grève d'une journée, le 16 janvier prochain. Cette journée de protestation qui touchera 16 000 établissements secondaires paralysera plus de 80% des lycées au niveau national. C'est ce qu'a affirmé, hier, M.Messaoud Boudiba, chargé de la communication de ce syndicat. Cette décision d'observer une seule journée de protestation n'est qu'un signal d'alarme. Ainsi, le Cnapest élargi dénonce l'indifférence de la tutelle quant aux revendications socioprofessionnelles des enseignants de secondaire soulevées depuis des années. «Suite à l'indifférence de la tutelle à l'égard de notre plate-forme de revendications et au non-respect de ses engagements contenus dans le PV de la réunion du 15 décembre dernier, le conseil national a décidé, dans sa réunion du 3 janvier, d'aller vers une première action qui inaugure une longue série de prochaines protestations pour ce deuxième trimestre de l'année scolaire», affirme M.Boudiba. «Celle-ci n'est qu'un début, puisque nous avons décidé cette fois-ci d'aller jusqu'au bout pour satisfaire nos revendications légitimes», explique-t-il. Le porte-parole du Cnapest élargi a accusé la tutelle de retarder à chaque fois le dialogue avec le syndicat sans avancer des solutions pratiques permettant de résoudre les multiples problèmes des enseignants. «En premier temps, nous avons dit que ce nouveau ministre avait besoin d'un certain temps pour savoir ce qui se déroule dans son département, même si nous étions sûrs que tous ces problèmes auraient dû être résolus par les différentes directions de l'éducation qui sont restées inchangées», fait-il savoir. Toutefois, «jusqu'à maintenant, le ministère de l'Education nationale n'a pris aucune mesure afin de concrétiser ses engagements et la situation des enseignants est en dégradation continue», déplore-t-il. Et d'ajouter: «Après un mois, nous n'avons rien constaté de concret, nous n'avons même pas reçu le PV conclu lors de la réunion du 6 décembre dernier entre le syndicat et la tutelle, alors que le ministre nous a donné le 31 décembre comme dernier délai pour prendre en charge nos revendications. Le PV a été signé le 15 avril dernier, mettant fin à la grève illimitée que nous avons initiée». Quant à la plate-forme des revendications des enseignants du secondaire soulevée par le Cnapest, elle tourne essentiellement autour de la promulgation des statuts particuliers et du régime indemnitaire, la revalorisation du point indiciaire, l'actualisation des primes de la région Sud, le problème de logements et la promotion des enseignants du primaire et du moyen.