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"Il y a un manque de conscience et de rigueur"
LE PR TAZIR, CHEF DU SERVICE DE MICROBIOLOGIE DU CHU MUSTAPHA
Publié dans L'Expression le 08 - 01 - 2013

Ancien directeur général de l'Institut Pasteur d'Alger qu'il a quitté l'année dernière, le Pr Mohamed Tazir est actuellement chef du service de microbiologie médicale du CHU Mustapha d'Alger. Fin connaisseur des problèmes de la santé publique en Algérie pour y avoir exercé près de 40 ans, le Pr Tazir nous livre son analyse sur les cas de méningite enregistrés dernièrement à travers le pays.
L'Expression: Plusieurs cas mortels de méningite ont été enregistrés, ces derniers jours, à travers le pays. Comment expliquez-vous le retour en force de cette maladie infectieuse?
Le Pr Mohamed Tazir: La méningite est une maladie infectieuse grave qui doit être diagnostiquée rapidement et traitée immédiatement. Elle est la conséquence d'une contamination du liquide céphalo-rachidien (LCR) par un germe microbien qui peut être bactérien ou viral. Il y a en gros, deux types de méningite, la méningite épidémique, dite méningite cérébrospinale due essentiellement aux méningocoques, il y a eu semble-t-il deux cas à M'Sila récemment. C'est la méningite contre laquelle on peut lutter à titre préventif puisqu'il existe un vaccin. L'autre type de méningite, c'est celle qu'on appelle nosocomiale, qui peut être transmise par des gestes thérapeutiques invasifs dans les opérations dans des services de neurochirurgie mais aussi comme la pratique d'injection péridurale, pour anesthésie locale, pour les accouchements par voie basse dite «sans douleur». C'est ce qui semble s'être produit pour les cas survenus dans une clinique de la région de Blida (au moins 22 cas). Ce qui conforte cette hypothèse c'est le fait que les germes qui ont été isolés sont des entérobactéries, germes qui se retrouvent dans les cas de manque de stérilisation efficace des instruments et de lacunes dans la prise de mesures de protection et d'hygiène générale. Cela emmène à poser quelques questions de fond: sur l'assurance-qualité des soins au niveau des structures de santé, publiques ou privées, et l'accréditation de ces structures par des organismes habilités. Sur la formation du personnel de soin à tous les niveaux. Sur les moyens mis en oeuvre par les pouvoirs publics pour assurer de façon permanente le respect du cahier des charges auquel sont normalement soumises les structures de soin.
Certaines informations rapportent que la contagion serait provoquée par un produit anesthésique importé. L'Algérie est-elle suffisamment dotée de matériel de contrôle pour parer à ce genre de risque?
L'Algérie dispose du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (Lncpp). Ce laboratoire, à ma connaissance, dispose de tous les moyens pour empêcher que soient commercialisés, par les circuits officiels, des produits non conformes. Mais, encore une fois, le fait que les germes isolés chez les malades atteints soient de l'espèce des entérobactéries plaide en faveur de manque de rigueur dans la stérilisation du matériel et d'une assurance-qualité des soins défaillante.
Cette épidémie coïncide avec deux événements: le premier est que la même maladie a sévi en France il y a quelques semaines. Ensuite, elle intervient en Algérie, durant les vacances d'hiver, marquées par un grand mouvement de personnes entre l'Algérie et la France. En tant que spécialiste y voyez-vous un lien?
Je n'ai pas d'information crédible sur ce point mais on peut interroger l'Institut national de santé publique (Insp). La surveillance épidémiologique est une de ses prérogatives, la plus importante de cet institut.
Vous êtes responsable du service de microbiologie à l'hôpital Mustapha. Pouvez-vous rassurer les citoyens algériens?
Je n'ai pas qualité pour prétendre rassurer ou non les citoyens. Mais a priori, le pays est suffisamment pourvu de médecins compétents, de structures de santé bien équipées pour faire face à toutes les situations. Il manque peut-être la conscience, la rigueur nécessaire et indispensable mais surtout la volonté des responsables à tous les niveaux, pour veiller à l'application des bonnes pratiques de soins.


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