La méningite cérébro-spinale est une inflammation des méninges provoquée par une bactérie appelée le méningocoque. L'agent causal de cette maladie peut être également un virus. La méningite à méningocoque est infectieuse et contagieuse par la voie aérienne. La méningite bactérienne, seule, est épidémique. Elle peut se manifester de façon importante, posant ainsi un vrai problème de santé publique. C'est une urgence médicale, car si elle n'est pas rapidement et correctement prise en charge, l'affection peut laisser des séquelles neurologiques graves et entraîner fatalement la mort surtout des nourrissons. Les signes cliniques enregistrés fréquemment sont les céphalées, la température dépassant 38° C, les vomissements en jets, la raideur de la nuque chez l'adulte, la diarrhée des nourrissons, l'hypotonie et les troubles neurosensoriels (surdité, arriération mentale...). Elle sévit à l'état endémo-épidémique avec des flambées épidémiques tous les 8 à 10 ans environ. L'incidence mensuelle des cas de méningite d'origine bactérienne amorce une augmentation très sensible durant la période du mois de mars au mois de juillet. Cette incidence culmine au mois de mai. Le niveau le plus faible est enregistré au mois de décembre. L'Algérie a connu quelques poussées épidémiques notamment celles de 1990 avec un taux d'incidence de 14,11 pour 100 000 habitants et de 1997 dont le taux avoisinait le 11,5/100 000 h. Des dizaines de cas sporadiques sont à signaler aussi tous les ans dans plusieurs régions du pays. Face à cette régularité des cas, le ministère de la Santé a arrêté un plan national anti-méningite dès 1998, confié au Dr Zeboudj. Le programme de lutte contre cette maladie est organisé et mis en œuvre à trois niveaux du système national de santé. Il est exécuté sur le plan local dans le secteur sanitaire, au niveau de la wilaya, la région sanitaire et au niveau central en l'occurrence l'Institut national de santé publique et le ministère de la Santé et de la Population. Un nouveau consensus a été dégagé entre les différents responsables pour une meilleure harmonie des actions menées sur le terrain à travers l'ensemble du territoire national. Cette stratégie repose sur la surveillance épidémiologique qui doit être exercée dans chaque secteur sanitaire par le service épidémiologique et médecine préventive, la prise en charge correcte des cas qui nécessitent généralement une hospitalisation et la prophylaxie adaptée, représentée par la chimioprophylaxie et la vaccination. Le contrôle et le suivi de cette pathologie doivent se faire par l'identification constante des cas et des décès et la détermination des tendances évolutives afin d'enclencher immédiatement les opérations et des mesures de lutte. B. K.