L'usine sera inscrite à la Bourse d'Alger où ses actions seront cotées et vendues. Détenue à 51% par les partenaires algériens à travers 34% pour la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) et 17% par le Fonds national d'investissement (FNI) et 49% par le constructeur français Renault, le projet de construction de véhicules Renault, qui sera implanté à Oued Tlélat (wilaya d'Oran), devra produire le «premier véhicule en novembre 2104» a déclaré hier à Alger un représentant de «Renault-Algérie». soit 18 à 24 mois après le lancement du projet. Se prononçant lors d'une conférence de presse conjointe avec les actionnaires algériens Snvi et le FNI, Arnaud Jaeger, directeur-adjoint de programme-gamme Entry chez Renault, a indiqué que 25.000 véhicules/an seront produits au démarrage, puis 75.000 unités avant d'arriver à 150.000 véhicules dix ans après le début de la production. Le coût du projet, qui s'étale sur 150 hectares, est estimé à plusieurs centaines de millions d'euros, a indiqué Bachir Dehimi, président du directoire de SGP «Equipag» qui a animé la conférence, démentant par là les chiffres avancés de un milliard d'euros. La première phase nécessitera un investissement de 50 millions d'euros environ alors que les phases suivantes connaîtront des investissements plus lourds qui graviteront autour de plusieurs centaines de millions d'euros, a-t-il précisé. L'accord portant sur l'installation d'une usine du groupe français en Algérie a été signé en décembre dernier à Alger, en marge de la visite du président François Hollande en Algérie. A une question de L'Expression sur le choix porté sur la région de Oued Tlelat, géographiquement si proche de l'usine de Tanger (Maroc), Dehimi a expliqué que ce choix n'est pas fortuit mais il répond à plusieurs critères. Cette région étant un «bassin industriel» d'importance, se trouve être un vivier pour la main-d'oeuvre tout comme la sous-traitance dont il ne faut pas sous-estimer l'importance. Il n'y a, a-t-il souligné, aucune similitude ou comparaison à faire avec l'usine de Tanger, qualifiant ces interrogations de «primaires», il dira que l'ouverture de proximité vers l'Europe est l'un des critères retenus pour ce projet dont il faut observer la configuration adéquate, notamment la proximité du port d'Oran et son réseau auto-routier, de rail et de TIC. Dans la phase une, l'usine devra employer quelque 500 employés pour atteindre progressivement le nombre de 10.000 ouvriers. Une formation dans tous les métiers concernant l'automobile, «avec un grand A» dit-il. La formation sera assurée par les centres de formation professionnelle, d'une année environ, où vont être ouverts de nouveaux créneaux relatifs à l'automobile, comme s'est engagé récemment le ministre de tutelle. Une formation de formateurs sera également de mise par des spécialistes de Renault qui en fait un intérêt fondamental. Dehimi a appuyé sur l'importance de la sous-traitance qui se fera à l'extérieur de l'usine, comme partout dans le monde, fabriquera toutes les pièces de l'automobile et pourrait verser sur l'exportation plus tard, a-t-il fait remarquer. Les avantages de ce joint-venture résident dans un vrai partenariat et non dans l'achat d'une licence de fabrication, a encore souligné Dehimi. Parlant de clause de trois années d'exclusivité quant à l'implantation d'autres marques de véhicules en Algérie, Mme Christel Galbrun, directrice de la Stratégie et des partenariats de la région Euromed Afrique, a indiqué qu'«une usine qui démarre a besoin de sérénité et n'a pas besoin de subir une concurrence quelconque». Evoquant l'intégration, soulevée par les journalistes, il a été répondu que «elle sera doublée dès la fin de la deuxième phase pour être portée à 42%, ce qui est un taux appréciable». L'usine sera inscrite à la Bourse d'Alger où ses actions seront cotées et vendues.