Le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, a «fermement condamné » dimanche l'attaque contre son consul perpétrée samedi soir à Benghazi (Libye), la qualifiant «de vil acte Terroriste ». « Il s'est agi d'une tentative de destabilisation des institutions de la nouvelle Libye », estime le ministre dans un communiqué, exprimant « sa condamnation la plus ferme » et «son plein soutien au parcours démocratique et de réformes engagé par les autorités de Tripoli, qui ont promis justice sur ce vil acte terroriste ». Le consul d'Italie à Benghazi? Guido De Sanctis, a échappé samedi à un attentat lorsque sa voiture blindée a été touchée par des tirs. Il circulait dans sa voiture à Benghazi lorsque les tirs ont eu lieu, mais personne n'a été blessé. Selon le ministre, M. Guido De Sanctis est resté indemne «grâce au dispositif de sécurité qui le protégeait ». Cette attaque survient au lendemain d'une visite à Rome du président de l'Assemblée nationale libyenne Mohamed al-Megaryef et de la tenue du second forum italo-libyen, note également la Farnesina, le ministère italien des Affaires étrangères. L'Italie, l'ancienne puissance coloniale, avait des rapports étroits avec Mouammar Kadhafi avant le soulèvement et l'intervention militaire occidentale qui ont entraîné sa chute et sa mort. L'Italie est le principal investisseur étranger dans l'industrie énergétique libyenne. Elle a tenté au cours des derniers mois d'établir de bonnes relations avec les nouvelles autorités. M. De Sanctis, 51 ans, est à Benghazi depuis le début de l'insurrection contre Kadhafi en février 2011. Il doit quitter la Libye pour rejoindre sa nouvelle affectation au Qatar la semaine prochaine. Le 11 septembre dernier, des islamistes avaient mené une attaque contre le consulat américain à Benghazi, au cours de laquelle l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Chris Stevens, et trois autres Américains avaient été tués.