Le commando islamiste auteur de la prise d'otages dans un complexe gazier en Algérie détient encore sept ressortissants étrangers, ont affirmé des sources islamistes à l'Agence mauritanienne Nouakchott Information (ANI). Des sources au sein des « Signataires par le sang », groupe proche d'Al-Qaïda auteur de l'attaque, ont affirmé à ANI que les ravisseurs « détiennent encore sept otages étrangers dans l'usine, dont ils ont fait exploser une partie pour repousser les forces algériennes » qui ont donné jeudi l'assaut pour libérer les otages. Les otages sont trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique, selon les mêmes sources qui précisent que les ravisseurs sont venus du Niger et non de Libye comme l'avaient affirmé jeudi des sources algériennes. Une source sécuritaire algérienne a fait pour sa part état d' « une dizaine d'otages » encore entre les mains des ravisseurs, sans préciser s'il s'agissait d'étrangers. Les sources islamistes indiquent par ailleurs que le chef du groupe est Abdelrahmane « le Nigérien », et non pas Abou al-Baraa comme l'avait indiqué jeudi un porte-parole du groupe qui avait annoncé sa mort dans l'assaut de l'armée. L'Algérien Abou al-Baraa dirigeait le groupe qui retenait les otages dans la base-vie, alors que « le Nigérien » se trouve parmi les ravisseurs qui détiennent les sept otages dans l'usine, et il est le chef du groupe ayant mené l'attaque et la prise d'otages sur le site gazier, selon ces sources. Originaire d'une tribu arabe du Niger, Abdelrahmane avait rejoint un groupe salafiste en Algérie en 2005 et est devenu très proche de Mokhtar Belmokhtar, un jihadiste algérien qui a revendiqué la prise d'otage mercredi. Belmokhtar est un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier pour créer sa propre unité combattante, le bataillon «des masqués ». « Connu pour être l'homme des missions difficiles, le Nigérien a participé à des missions importantes en Mauritanie, au Mali et au Niger », selon ANI.