Le secteur des travaux publics de la wilaya de Béjaïa était en partie perturbé hier en raison d'une grève de deux jours lancée par la Fédération nationale du secteur des travaux publics affiliée au Snapap. Les travailleurs de du secteur réclament la révision du statut général de la Fonction publique ainsi que celle du statut particulier du secteur. L'annulation de l'article 87 bis, une augmentation salariale de 35% et des primes en harmonie avec le pouvoir d'achat, dont celle du panier, ont été d'autres points sur lesquels s'est articulé ce mouvement. «Notre prime de panier suffit à peine à acheter un petit sachet de lait», ironise M.Lyes Chidah, vice-président de la section syndical du Parc à matériel de Béjaïa. Les travailleurs des travaux publics ont exigé, par ailleurs, «l'intégration de tous les contractuels, l'augmentation des primes de risque et de contagion ainsi que leur généralisation à toutes les catégories». Les grévistes revendiquent la prise en charge à 100% des accidents du travail, l'amélioration des conditions de travail, notamment pour la catégorie de travailleurs intervenant dans les chantiers, en matière d'hébergement et leur totale prise en charge sociale. Les libertés syndicales et le droit de grève n'étaient pas en reste puisque les travailleurs frondeurs ont exigé leur respect, conformément aux textes de loi. Ce mouvement de grève qui se poursuivra encore aujourd'hui a connu, selon le syndicat, un taux de suivi de 60% tandis que pour la direction des travaux publics, il n'a pas dépassé les 29%, le qualifiant, par ailleurs, «d'illégal» car lancé par un syndicat «non représentatif». Il est utile de préciser que le syndicat, souhaite des négociations avec les pouvoirs publics sur la base de leur plate-forme de revendications. Si au niveau de la direction des travaux publics l'activité était tout à fait normale, ce n'est pas le cas des cinq subdivisions (Sidi-Aïch, Melbou, Béjaïa, Béjaïa maritime et le Parc à Matériels) qui ont connu une perturbation. Les travailleurs comptent investir la rue dès aujourd'hui sous la forme d'un sit-in devant le siège de la direction des travaux publics de wilaya.