Le commando islamiste qui a mené la prise d'otages meurtrière sur un site gazier du sud-est de l'Algérie avait des contacts avec des islamistes libyens qui lui ont fourni une «aide logistique », selon une source islamiste libyenne. « Une aide logistique a été fournie depuis la Libye », a indiqué cette source très proche des groupes extrémistes en Libye sous couvert de l'anonymat. Elle n'a pas précisé la nature de cette «aide » mais a reconnu que des islamistes libyens ont été chargés d'établir le contact entre les ravisseurs et les médias. Ainsi, des médias internationaux, ont pu se procurer des numéros de téléphone de ravisseurs fournis par les milieux islamistes libyens dont le fief se trouve dans l'est libyen. « Il n'y avait pas de Libyens dans le groupe qui a mené l'attaque », a ajouté la même source qui reconnaît toutefois qu' «il y avait des contacts » entre les assaillants et des Libyens d'obédience islamiste jihadiste. Elle a précisé que les islamistes libyens n'avaient aucun lien organisationnel avec le groupe qui a commandité l'attaque, celui des « Signataires par le sang » de Mokhtar Belmokhtar, l'un des fondateurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu'il a quitté en octobre pour créer son propre groupe. Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les islamistes libyens ont gagné en influence et ont hérité d'un important arsenal militaire du conflit libyen. Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a indiqué lundi que le commando islamiste est venu du nord du Mali, «d'où il est parti il y a près deux mois », soit bien avant le début de l'intervention militaire française dans ce pays, contre laquelle les assaillants ont dit agir.