L'Algérie accuse «un manque flagrant » en matière d'infrastructures d'hébergement de sites web, a estimé la directrice de la division réseau au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (CERIST), Mme El Maouheb Aouaouch. « Il y a un manque flagrant en matière d'infrastructures d'hébergement en Algérie, et pour une raison simple. C'est que l'hébergeur doit disposer de sa propre structure d'hébergement qui nécessite des moyens pour avoir sa propre infrastructure », a déclaré Mme El Maouheb en réponse à des questions sur l'état des lieux de l'hébergement des sites web en Algérie. Pour elle, avoir une «vraie » infrastructure d'hébergement exige notamment d «'avoir les compétences requises et une certaine technicité pour la maîtrise de cette technologie ». « Actuellement et malheureusement, l'Algérie n'est pas au stade du développement d'infrastructures et de compétences (...) mais, plutôt, au stade d'utilisation des infrastructures existantes, et ces infrastructures sont pour la plupart à l'étranger », a-t-elle observé. Au niveau national, 700 sites web sont hébergés au niveau du CERIST. Ils appartiennent aux institutions, aux entités commerciales ou bien aux associations agréées. Pour encourager la création de nom de domaine «DZ », le CERIST a fait en sorte, depuis 2008, que les enregistrements en «DZ » «soient gratuits », pour dire, a-t-elle expliqué, que le CERIST «ne fait pas dans le blocage ». Les personnes (privées) qui travaillent dans le créneau d'hébergement de sites web, a-t-elle expliqué, ne faisaient qu'utiliser des infrastructures qui sont à l'étranger. Dans les faits, selon elle, ces boites privées louent en Algérie les services mis à leur disposition à l'étranger.