En dépit des déclarations pour le moins apaisantes du P-DG de Sonatrach et non moins ministre de l'Energie, M.Chakib Khelil, les syndicalistes de la plus grande société algérienne semblent déterminés à faire aboutir leurs revendications. En effet, ces derniers ont tenu une réunion il y a quelques jours et ont étudié, nous dit-on, la situation actuelle de l'entreprise. «Nous avons décidé de donner un délai à la tutelle jusqu'au 7 novembre prochain», nous affirme un membre de la Fédération des pétroliers qui déclare que «la tutelle doit nous donner une réponse précise: ou alors nos revendications sont acceptées ou, dans le cas contraire, on établira un PV de non-conciliation et, à ce moment-là, nous saurons quoi faire». Il y a lieu de signaler que les pétroliers exigent principalement le départ de M.Chakib Khalil de Sonatrach et l'annulation du projet de loi proposé par le ministre de l'Energie. Les articles 4 et 5 de ce projet de loi stipulent que «les activités de prospection, d'exploitation, de transport, de stockage, de transformation et de commercialisation sont des actes de commerce soumis au droit privé algérien (...) Ces activités sont déclarées d'utilité publique». En outre, un nouvel organisme, nommé l'Autorité de régulation, se chargera des procédures d'occupation et d'octroi des permis d'exploitation à la place de Sonatrach. Ce que contestent les syndicalistes qui considèrent que cet organisme, s'il venait a être mis en place porterait un sérieux coup à la Sonatrach et donc à «la souveraineté de l'Etat algérien». De son côté, M.Chakib Khelil a tenu, rappelons-le, à rassurer les syndicalistes en affirmant que son projet de loi «ne vise pas à brader la Sonatrach, encore moins à porter atteinte à la souveraineté nationale».