Les présidents de commissions permanentes de l'APN ont tenté d'ouvrir, hier, un débat sur la communication institutionnelle. Le comble de cette rencontre, pour le moins «très confuse», c'est le fait que les membres de l'APN reprochaient à la presse d'omettre de mettre en exergue «leur travail colossal au niveau des commissions!». Cela dit, tout le monde sait que le travail des commissions se déroule à huis clos, conformément au règlement intérieur. Selon les spécialistes en la matière, la communication est un problème national. En Algérie on communique mal et si on communique, on le fait par diversion». Les carences et manquements en matière de communication institutionnelle en général et au niveau de la chambre basse en particulier sont multiples. Aucun député n'a fait jusqu'ici une proposition de loi dans les annales de l'Assemblée populaire nationale, a-t-on relevé. Cela démontre que les parlementaires demeurent toujours au service de l'Exécutif. Si le député est à des années lumière de la communication transparente, il est également escamoté dans son rôle, puisque les parlementaires des deux chambres ne légifèrent pas, indiquent les participants. Comme cela ne suffisait pas, aucun député n'a osé parler des multiples pressions qu'ils subissent dans l'exercice de leur mandat, selon un intervenant à ladite rencontre. Les journalistes qui exercent dans des conditions lamentables au niveau de la chambre basse, sont invités en cette fin de la session d'automne à faire leurs doléances qui seront soumises au président de l'APN, Saïd Ould Khelifa. Si les députés reprochent aux journalistes de faire dans le sensationnel, ces derniers critiquent l'absence d'engagement politique chez les députés. Il est question aussi de la rétention de l'information, tentative de manipulation par les députés, qui pousse souvent la presse à faire dans la propagande. En tout état de cause, les députés étant ce qu'ils sont et la presse étant ce qu'elle est «ce n'est certainement pas par ce genre de rencontre qui a tourné au dialogue de sourds que les membres de l'APN retrouveront leur crédibilité», selon quelques observateurs. Le président de l'APN a affirmé en marge de cette rencontre que «l'attaque du complexe gazier d'In Amenas ressemble aux attentats terroristes qui ont frappé les Etats-Unis le 11 septembre 2001». Par ailleurs, dans le domaine législatif, l'APN a examiné cinq lois, le projet de loi de finances portant règlement budgétaire 2010, le projet de loi sur les hydrocarbures, le projet de loi sur les pensions des militaires et le projet de loi portant approbation de l'accord relatif à la délimitation des frontières maritimes entre l'Algérie et la Tunisie, a précisé Mme Fourar. Au cours de la session d'automne, les mem-bres de l'APN ont également écouté et examiné l'exposé du gouverneur de la Banque d'Algérie. Il est relevé que les séances de vote des projets de lois avaient été précédées de débats et de 58 réunions au niveau des commissions spécialisées de l'APN.