Ce sont 21 jeunes universitaires et lycéens algériens qui ont participé, jeudi à Alger, à un séminaire de formateurs de formateurs, qui entre dans le cadre du programme «Young Arab Voices» (YAV), ou les «Voix des jeunes Arabes». Cette rencontre de formation de formateurs, qui a lieu pour la première fois en Algérie, s'est tenue sous l'égide du British Council et de Anna Lindh Foundation. Deux jeunes formateurs universitaires tunisiens, en les personnes de Hamza Kaâbar et Redouane Merji, ont assuré ce cycle de formation de trois jours qui a débuté mardi. Les cours se tiennent indépendamment, tant en langue arabe, que française ou même anglaise, selon les aptitudes des participants. Le programme YAV a pour but de performer les compétences et les possibilités des jeunes citoyens de pays arabes à débattre et plaidoyer sur un sujet ayant trait surtout à la démocratie. Lancée suite aux révoltes arabes historiques de 2011, cette initiative répond aux nouvelles demandes publiques arabes à s'exprimer comme l'exige la démocratie de par le monde. Le programme, ambitieux en soi, a déjà abouti à la création de «Clubs de débats» dans des écoles et des collèges ou universités, ainsi qu'au sein des Organisations non gouvernementales (ONG) et les Centres culturels. Ce programme régional YAV de trois ans, s'adresse aux jeunes de 18 à 25 ans, issus de différents milieux sociaux, géographiques ou politiques. Il a pris naissance en 2011 en Jordanie, un des trois pays pilotes aux côtés de la Tunisie et l'Egypte. Il doit se poursuivre et prendre fin l'année en cours. Y ont adhéré l'Algérie, le Maroc et la Libye. La rencontre d'Alger, à l'instar de celles qui se sont déroulées au Maroc, en Tunisie, en Libye, en Egypte et en Jordanie, vise également à atteindre le plus grand nombre de jeunes, notamment dans des zones qui n'ont pas d'expérience ni les moyens de s'exprimer ou de débattre de sujets actuels. Elle a aussi comme objectif d'assurer des possibilités de débats qui pourraient se tenir en dehors des lieux habituels d'enseignement pour de telles manifestations de communications verbales. Celles-ci peuvent, en effet, avoir lieu dans tout autre local comme les cafés, les espaces culturels ou encore les locaux attenant aux communautés de jeunes en milieu rural. Deux ONG algériennes ont été sélectionnées en juillet 2012 au Maroc pour participer à ces sessions de formation de formateurs. Ce sont le «Réseau des jeunes Algériens» (Algéria Network for Youth (Any) et l'«Association féministe d'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté» (Afepec). Toutes deux animent de larges réseaux dans tout le pays et contribuent à l'expansion du projet, notamment dans les régions intérieures. Le réseau YAV aspire, par ailleurs à installer des Clubs de débats dans des écoles supérieures et Centre culturels gouvernementaux.