Les participants à la deuxième édition du colloque international consacré à l'écrivain et chahid Ahmed Redha Houhou ont appelé, jeudi à Constantine, à baptiser le Théâtre régional (TRC) de la ville au nom d'Ahmed Redha Houhou, précurseur du roman algérien de langue arabe. Les universitaires et hommes de lettres conviés au colloque, ouvert mardi au TRC, ont également recommandé d'oeuvrer à institutionnaliser l'événement au nom d'Ahmed Redha Houhou avec la désignation de son organisation officielle, la constitution d'un jury pour avaliser l'aspect scientifique du séminaire ainsi que l'édition des travaux du colloque. Considérant le parcours et la vie d'Ahmed Redha Houhou «insuffisamment connus», les participants ont invité les institutions en charge de la recherche dans le domaine du patrimoine littéraire, à lui consacrer des travaux portant sur tous les aspects de l'oeuvre. Trois jours durant, universitaires et chercheurs de 12 wilayas, ainsi que des hommes de lettres du Maroc, Tunisie et Jordanie se sont relayés à la tribune pour parler de l'oeuvre d'Ahmed Redha Houhou, à commencer par son roman en langue arabe édité en 1947, Ghadat oum el qora, (La Belle de La Mecque) qui fut «l'acte de naissance de la littérature algérienne de langue arabe», en passant par l'apport de l'écrivain à l'art dramatique, notamment les adaptations des pièces théâtrales françaises en arabe. La deuxième journée des travaux du 2e colloque international Ahmed Redha Houhou, a donné lieu mercredi, à une communication remarquée du Dr Driss Allouche, écrivain et journaliste de la ville d'Assila (nord du Maroc) qui a appelé, dans sa conférence intitulée «Rédha Houhou, le créateur, l'homme et le révolutionnaire», à rassembler l'ensemble des écrits de cet auteur qui a excellé aussi bien dans le journalisme, que dans la nouvelle, le théâtre et d'autres genres littéraires. L'intervenant marocain, rejoignant le point de vue de l'écrivain algérien, Wacini Laredj, a souligné que Redha Houhou «a apporté du neuf dans la littérature algérienne, de même qu'il a eu une influence immédiate dans le Maghreb arabe, ainsi qu'en Arabie Saoudite, au Hidjaz, dans le Golfe arabe, où il a passé une partie de sa jeunesse.