Les objectifs finaux sont attendus d'ici à l'horizon 2007. Naftec, une société de raffinage affiliée à Sonatrach, a lancé des avis d'appel d'offres pour la rénovation de ses installations. Cette annonce, révélée hier par son P-DG au centre de presse d'El Moudjahid, traduit la volonté de ce holding à se mettre au diapason des nouvelles technologies. Dotée de cinq raffineries, cette société se charge de traiter le pétrole brut pour produire des carburants, des lubrifiants, des bitumes et des GPL... Durant l'exercice 2003, 22 millions de tonnes ont été traités dont 20 millions de tonnes de produits raffinés commercialisés. Dans ce sens, il est à signaler que 8 millions de tonnes ont été écoulées sur le marché national alors que 12,5 millions de tonnes ont été exportées. Ainsi, M. Cherouana déclare que «les besoins du marché national sont largement couverts et les produits mis à la disposition du consommateur sont aux normes en vigueur». Concernant les carburants, ils sont essentiellement exportés vers les marchés américain et européen. Pour ce qui est des lubrifiants, la capacité de production de Naftec répond à la totalité des besoins du marché algérien. Une large variété d'huile est mise à la disposition du consommateur. On peut citer des huiles pour moteurs à essence et diesel, des huiles industrielles et des huiles de transmission. A souligner que la plus importante raffinerie se trouve dans la zone industrielle de Skikda avec une capacité de traitement de pétrole dépassant 15 millions de tonnes par an. En dépit d'un chiffre d'affaires estimé à 93 milliards de dinars pour l'année précédente et de 1,7 milliard de dinars d'investissement, Naftec a pris toutes les mesures pour affronter les nouveaux défis. La société doit, donc, se conformer aux restrictions de plus en plus sévères des normes des produits raffinés dictées par la préservation de l'environnement. Ensuite, il est question d'aligner les normes algériennes des produits raffinés aux standards européens. Ainsi, moderniser les raffineries et recourir au partenariat sont, pour Naftec, inéluctables. Dans cette optique, le P-DG rassure déjà que «l'essence sans plomb est actuellement disponible à partir de la raffinerie de Skikda». La rénovation des raffineries va coûter à l'entreprise 500 millions de dollars. Par ailleurs, la protection de l'environnement constitue une autre préoccupation pour cette société. Dans ce sens, M. Cherouana dira : «Naftec a consenti d'énormes moyens financiers pour protéger l'environnement.» Cette politique vise l'amélioration des qualités de l'air et de l'eau ainsi que la préservation des sols et sous-sols. Pour ce qui est des ressources humaines, la société dispose d'un personnel expérimenté de plus d'une trentaine d'années dans le raffinage de pétrole. Sur un effectif de 3256 agents, 55 % sont des ingénieurs, cadres et techniciens. Selon le conférencier, «la ressource humaine est un vecteur important dans la réussite de nos objectifs», c'est pour cette raison, explique-t-il qu'«il est prévu des programmes en adéquation avec les nouvelles technologies en plus des stages et séminaires». En tout cas, la réhabilitation de la société sera achevée vers la fin 2007. Optimiste mais rigoureux, le P-DG est convaincu que l'objectif sera atteint vu les atouts dont dispose sa filiale. La bonne qualité de notre brut et de nos produits raffinés, une expérience de plus de 30 ans, une bonne situation financière et une position stratégique sont autant d'acquis qu'il faut mettre en valeur au profit de la société et de l'économie du pays en général.