Après plusieurs batailles entre des cadres et militants du FLN, et après plusieurs scandales qui ont secoué le parti, le siège de la mouhafadha de Annaba est resté pendant longtemps interdit aux redresseurs. «Le moment est venu de remettre de l'ordre dans la maison», diront des cadres du parti, une fois qu'ils ont appris la destitution de M. Belkhadem. «Le FLN a été détourné de sa vocation première qui est d'oeuvrer dans l'intérêt du pays avec les autres partis présents sur la scène politique», confie Mme H. K., cadre du parti, ex-membre de l'Assemblée populaire de wilaya comme tant d'autres écartés par le mouhafedh. «Nous ne sommes pas des affairistes, à Annaba, il faut satisfaire des fantasmes, hors normes», devait-elle ajouter. Ainsi prend fin la lutte qui a opposé deux ans durant, l'aile des redresseurs FLN à leurs détracteurs. Notons que 160 membres du Comité central du parti ont voté pour le retrait de confiance, contre 156 pour le maintien de M. Belkhadem à la tête du parti. Pendant que sept bulletins ont été annulés. Sur les modalités et les mesures à prendre pour la succession de cette formation politique, les cadres et militants du FLN à Annaba, confient à l'unanimité, qu'il revient en toute confiance aux membres du Comité central de décider de la manière de gérer le parti. Soit décider d'une désignation consensuelle d'un nouveau secrétaire général, soit une élection. O. L, enseignant à l'université et cadre militant du vieux parti, estime qu'après le départ de Abdelaziz Belkhadem, les choses vont changer dans le bon sens et le parti trouvera son statut de parti révolutionnaire. «Les 306 membres participants aux travaux de la session ont décidé du sort de Belkhadem, ils auront aussi la tâche de décider de la manière de le gérer», dira notre interlocuteur. «On leur fait totalement confiance pour le devenir du parti», devait-il ajouter. C'est une joie indescriptible à Annaba où tous les redresseurs ont une seule devise: «Un même scénario et un même résultat.» En effet, l'histoire fait marche arrière, car ce même ex-secrétaire général du Front de libération nationale, avait en 2005 orchestré un même stratagème qui lui avait permis d'être à la tête du FLN, devaient rappeler les redresseurs du FLN à Annaba. Belkhadem, lui-même était arrivé à la tête du FLN à la faveur d'un putsch orchestré par la Présidence contre Benflis. Abandonné par ses fidèles, lâché par quelques ministres, une dizaine de députés et plusieurs sénateurs, Belkhadem a réussi à faire le consensus contre lui avec 160 membres du CC.