Les cours sont suspendus à cause d'appels à la grève des comités des étudiants L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou vit un marasme inhabituel suivi d'une paralysie qui se généralise de jour en jour. La situation se corse jour après jour à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Des mouvements de grève en cascade participent à la paralysie de ce lieu de savoir depuis des jours. Plusieurs départements sont actuellement à l'arrêt. Les cours sont suspendus à cause d'appels à la grève des comités des étudiants. Hier, les étudiants de la faculté des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre exprimaient, dans une déclaration remise à la presse leur mécontentement des conditions de vie et d'étude, au sein de leur département. Leur colère vient s'ajouter à celle des étudiants de plusieurs autres facultés. Un autre département qui ne déroge pas à la règle, est celui de la faculté des sciences de la communication. Les étudiants de cette faculté nouvellement créée, exprimaient, dans une déclaration rendue publique, leur mécontentement quant au fonctionnement de leur département. Aussi, si pour les uns les commodités et les conditions d'hébergement sont derrière leur misère, les autres dénonçaient plutôt les défaillances au niveau pédagogique avec un manque cruel d'enseignants et un master qui n'ouvre pas d'horizons professionnels. Les mécontentements de ces deux derniers départements nouvellement créés viennent s'incruster sur d'autres grèves qui durent depuis plusieurs jours. L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou vit un marasme inhabituel suivi d'une paralysie qui se généralise de jour en jour. L'arrêt des cours a été observé comme enclenchement à cette succession de mouvements de grève par les étudiants de la faculté des sciences juridiques de Boukhalfa. Puis viennent se joindre les étudiants du département des sciences économiques et de gestion. Hier, ce sont les deux facultés des sciences de la nature et de là vie ainsi que celle de la communication qui ont rejoint la contestation. Enfin, selon des étudiants rencontrés sur place, les mouvements de grève qui se succèdent expriment le ras-le-bol de ces derniers. Les conditions d'hébergement ne cessent de se dégrader depuis plusieurs années, malgré maintes alertes données par les étudiants par de précédents mouvements de grève et d'autres actions de colère comme les sit-in et les marches. L'on se rappelle, en effet, que l'année dernière, des étudiants de la faculté de droit de Boukhalfa ont organisé plusieurs marches et sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer l'insécurité qui règne au sein de leur cité-dortoir. Des étudiants ont été agressés à l'arme blanche par des extras qui ont pu entrer dans les chambres. Au nouveau pôle universitaire de Tamda, se sont les étudiants qui font face à une insécurité intolérable. Une situation qui dénote aussi du mal qui ronge l'université depuis plusieurs années. Une descente aux enfers décriée par les étudiants, mais qui ne veut pas s'arrêter tant sur le plan pédagogique, que sur celui des oeuvres universitaires.