Rares étaient les personnes qui savaient que tu étais malade. La souffrance dans le silence était d'ailleurs l'une de tes qualités et rares sont les moments où tu montrais des signes d'énervement. Au service économique de l'APS, au début des années 80 en compagnie de feu Ahmed Belaïd (rédacteur en chef), feu Khaled Nezzari (rédacteur en chef), feu Mokhtar Aïder (rédacteur en chef) et bien d'autres journalistes talentueux, tu faisais partie des jeunes loups de la presse nationale avec Abderrahmane Tabadji, feu Khaled Mahrez, Abderrahmane Belhafsi et Toufik Khelladi (actuel directeur général de la Télévision). Je peux t'affirmer aujourd'hui que tu étais un exemple de droiture, sincère, franc, calme, compétent, un croyant convaincu et pratiquant. A cette époque, la concurrence entre les jeunes journalistes pour prendre en charge le dossier Opep était dure, loyale, même avec nos collègues du journal El Moudjahid. Qu'il est loin ce temps où chacun venait avec un «papier de soutien» concernant tel ou tel événement. Tu étais de ceux qui terminaient toujours un travail, même celui d'un collègue. Adieu l'ami, tu vas rejoindre nos trois chefs ou plutôt nos trois mentors. C'est bien toi, lors d'une rencontre à Alger qui m'avais dit que «les rédacteurs en chef dans le temps, ne privaient pas les jeunes de leurs connaissances». Crois-moi, tu faisais partie de ces chefs que nous aimions et qui nous aimaient. Un amour significatif d'un immense respect. Et tu étais respectueux et respectable. Adieu l'ami.