Les causes exactes des décès doivent être déterminées Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a effectué une tournée dans plusieurs établissements sanitaires de la wilaya de Tizi Ouzou ce jeudi. Une visite qui intervient à un moment où la rumeur enfle au sujet des décès de plusieurs femmes durant l'accouchement à la clinique maternelle Sbihi-Tassadit. Sur les lieux, après des discussions avec les responsables du secteur de la santé de la wilaya et le directeur de l'établissement, le ministre a insisté sur les mesures préventives à prendre pour prévenir des accouchements qui se terminent dramatiquement. Au sujet des cas constatés, M. Abdelaziz Ziari a instruit une enquête pour déterminer les causes exactes des décès. Le ministre n'omettra cependant pas de rappeler que les cas relevés à la clinique Sbihi ne sortent pas de la norme et ne sont aucunement alarmants. «Il n'y a pas plus de décès de parturientes à l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) de gynécologie obstétrique Sbihi Tassadit de Tizi Ouzou qu'ailleurs» a-t-il affirmé devant les responsables et la presse présents sur les lieux. Selon lui, les quatre cas de décès enregistrés depuis fin décembre dernier à ce jour au niveau de cet EHS représentent une norme en dessous de la moyenne nationale en terme d'incidence de mortalité maternelle avant de rajouter que le taux zéro de mortalité n'existe pas en maternité sans oublier de signaler que des efforts restent à entreprendre au niveau national pour faire baisser encore le taux de mortalité chez les parturientes. Ziari considérera par ailleurs que ce taux à son état actuel relève d'un problème de santé publique qu'il faut résoudre. Toujours au sein de cet établissement régional, le ministre de la Santé a écouté les explications des responsables et les doléances du personnel. Il dira d'ailleurs à cet effet qu'il n'est pas insensible à la pression de l'opinion à l'égard du personnel médical de cet établissement. Des équipes qui, selon lui, font un travail énorme afin de satisfaire une moyenne annuelle de plus de 10.000 parturientes dont 3600 cas d'accouchement par césarienne. La pression exercée sur la clinique Sbihi devrait, selon le ministre, pousser les responsables locaux à faire participer les cliniques privées par la signature de conventions qui réglementent ce travail de partenariat. Poursuivant son parcours, le ministre a fait un détour par Draâ Ben Khedda où il a inspecté un projet d'EHS de cardiologie pédiatrique d'une capacité extensible de 80 lits. Les pouvoirs publics ont, selon les responsables du projet, mis une enveloppe de 3,4 milliards de DA dont 1,5 milliard pour son équipement. Sa mise en service est prévue à la fin du semestre en cours. Le Centre régional anti-cancer, d'une capacité de 140 lits est également au centre des préoccupations du ministre. Sa vocation est d'améliorer la prise en charge de cette catégorie puisque l'actuel service d'oncologie de Tizi Ouzou ne dispose que de 24 lits pour une région qui enregistre une moyenne annuelle de 1000 nouveaux cas de cancer. La pose de la première pierre du projet de réalisation d'un hôpital au CHU de Tizi Ouzou a été aussi effectuée par Abdelaziz Ziari.