De 4,5 millions d'analphabètes annoncés officiellement, on est presque à plus de 9 millions. Le taux d'analphabétisme en Algérie, actuellement est estimé à moins de 20%, et sera réduit de moitié à l'échéance 2015, a déclaré la présidente de l'Association nationale de lutte contre l'analphabétisme, Mme Aïcha Barki. «L'Algérie est aujourd'hui armée de moyens suffisants pour réduire de moitié le taux d'analphabétisme actuel d'ici 2015», a affirmé Mme Barki dans son intervention à la deuxième journée de la 18e édition de la Conférence de l'Association des Lions clubs d'Afrique, dénommée «All Africa». Une enveloppe de 53 milliards de dinars a été mobilisée dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l'analphabétisme (2007-2015). La présidente de Iqraa a rappelé par la même occasion que le taux d'analphabétisme en Algérie a été estimé à 22% d'après les statistiques de 2008, tandis qu'une étude récente menée dans le cadre des activités de son association révèle un taux actuel de 19,1%. Au registre historique, elle a évoqué le taux de 14% d'analphabétisme qui prévalait en 1830, alors qu'il s'est élevé à 90% au terme de la période coloniale en 1962. Dans sa communication, Mme Barki a également mis en relief les actions accomplies par son association depuis sa création en 1990, et ce, a-t-elle souligné, en parfaite harmonie avec la stratégie des pouvoirs publics. «Inscrite dans l'enseignement démocratique, l'Algérie s'est à ce titre dotée d'une législation qui favorise l'accès à l'éducation tout en faisant de la scolarisation des enfants une obligation jusqu'à l'âge de 16 ans», a fait valoir la responsable de Iqraa. Depuis sa création, cette association a libéré de l'illettrisme plus de 1,5 million de personnes dont une majorité de femmes, et 3000 détenus à travers les établissements de rééducation. En outre, plus de 23.000 femmes ont été formées dans les différents ateliers mis sur pied par Iqraa pour leur permettre d'acquérir une activité professionnelle dans le cadre du programme AFIF «Alphabétisation, formation, intégration des femmes». Membre fondateur du réseau des ONG arabes basé en Egypte, l'association algérienne Iqraa a été récompensée à l'échelle internationale pour l'efficience de ses activités. Elle participe aux différents programmes nationaux de développement et compte plusieurs partenaires parmi les institutions et associations nationales ainsi que les agences onusiennes. La cérémonie d'ouverture de cette 18e édition de la Conférence de l'association des lions clubs d'Afrique a été présidée, jeudi, par la ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Mme Souad Bendjaballah. La ministre a déclaré à cette occasion que «depuis l'indépendance, la responsabilité sociale de l'Etat algérien a toujours été totalement engagée». Cette rencontre avait été précédée par l'attribution du prix «Compagnon de Melvin Jones» haute distinction portant le nom du fondateur de l'Association des Lions clubs au grand militant contre l'apartheid et ancien président sud-africain, Nelson Mandela.