Le président du club bordjien est certain que celui-ci jouera les premiers rôles. Après deux défaites concédées par le CABBA, l'une à domicile face à Annaba et l'autre en déplacement à Saïda, la rumeur a vite fait de gagner les rangs des supporteurs bordjiens: certains joueurs, de connivence avec l'ancien comité directeur, auraient levé le pied. Ces graves accusations, bien qu'émanant de supporteurs bien au courant de ces pratiques dans le football, ne sont pas prises à la légère par le nouveau président du CABBA, Hamid Aïdel. Mais il reste vigilant, car il estime qu'un club ne peut être géré sur la base de rumeurs. Il répond aux questions de L'Expression sans détours, avouant tout de même que «ces deux défaites seront passées au peigne fin et c'est à l'entraîneur d'en tirer les conséquences». L'Expression: La rumeur s'amplifie autour de ces deux défaites. Avez-vous une idée précise de ce qui se passe au sein de l'équipe? H.Aïdel: Je tiens d'abord à souligner que j'ai entièrement confiance en tous les joueurs, anciens et nouveaux. Un club ne se gère pas sur la base de rumeurs, mais sur des faits bien établis. Toute défaite est analysée par le staff technique. C'est à lui de juger de la rentabilité des joueurs et de décider s'il faut prendre des sanctions. Mais aller vite en accusations à l'encontre de certains joueurs, j'estime que ce ne serait pas juste envers des éléments qui ont passé leur vie de footballeur au sein du CABBA. Ma mission est de former une équipe. Nous avons trente joueurs d'égale valeur. C'est au staff technique que revient la mission de choisir les éléments qui doivent ou non jouer. J'ai une totale confiance en toutes les personnes qui travaillent avec moi, y compris les joueurs. Chercherait-on à déstabiliser l'équipe par ces accusations? C'est fort probable. C'est une vieille rengaine d'accuser des joueurs mais cela ne veut pas dire que je ne prends pas acte de cette rumeur. Je sais que les supporteurs ont mal accepté ces deux défaites, notamment celle de Saïda. Je leur demande de laisser le temps travailler contre ceux qui veulent nuire à l'équipe. Ils sont, d'ailleurs, connus de nos supporteurs. L'équipe, malgré ces deux défaites, a bien tourné. Il ne faut pas oublier que le CABBA a été remanié à 99% et que l'entraîneur a en face de lui trente joueurs dont la majorité n'a jamais joué ensemble. De toute façon, je suis à la tête du CABBA pour quatre ans, et ce ne sont pas les premières rumeurs et les premières défaites qui me feront dévier de ma mission initiale qui est d'instaurer une gestion transparente dans le club. Je sais que je me suis fait beaucoup d'ennemis, mais je suis conscient de ma tâche. J'irai jusqu'au bout de ma mission. On avance que vous allez désigner un entraîneur algérien pour seconder le Portugais Joachim Texeira... Effectivement, l'entraîneur a besoin de quelqu'un auprès de lui. J'ai en tête quelques noms, mais cela ne veut pas dire que son travail est remis en question. Nous voulons juste renforcer le staff technique. Vous oubliez que trente joueurs s'entraînent et qu'ils ont besoin d'être pris en main. Les deux joueurs brésiliens sont-ils qualifiés? Oui, vous le verrez contre la JSM Béjaïa, ce jeudi. En tout cas, je l'espère. Tout dépend de l'entraîneur, et de la façon dont il voit les choses. Mais ils sont aptes à jouer. Par contre, les cas de Nicolas, Mouasso et Boko sont pour moi définitivement clos. Nous avons appliqué la réglementation et nous ne pouvons les garder. On vous sent optimiste... Je le suis de nature. Nous allons jouer les premiers rôles. Nous avons juste besoin de temps, celui qui permettra à notre entraîneur de trouver son onze type. S'il faut nous juger, qu'on le fasse à la fin de la phase aller du championnat.