«Il n y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas» Proverbe algérien Les choses sérieuses commencent dans le paysage audiovisuel algérien. En attendant de voir aboutir le texte de loi sur la libéralisation du secteur, le ministre de la Communication, Mohamed Saïd vient d'installer l'ancien DG de l'Eptv, Abdelakder Lalmi au poste de secrétaire général au ministère de la Com, en emplacement de Mohamed Bouslimani. Ce n'est qu'un retour à la source puisque l'ex-DG de l'Unique avait occupé ce poste de juillet à novembre 2008, avant de remplacer HHC à la tête de la Télévision nationale. Connu pour son intégrité, son honnêteté et son calme légendaire, Lalmi n'a néanmoins rien fait lors de son passage à la télévision, provoquant à plusieurs reprises les réactions de l'ancien ministre de la Communication, Nacer Mehal. Avec HHC, Abdelkader Lalmi reste l'un des rares hauts cadres de l'audiovisuel algérien encore en poste après la disparition d'Abdou B. et de Laghouati. Zemzoum, devenu producteur privé, avait pris il y a longtemps sa retraite du champ audiovisuel public. Cette nouvelle nomination intervient au moment où HHC a obtenu le droit de rentrer au pays après un mandat d'ambassadeur d'Algérie en Roumanie. Ministrable, HHC est également favori pour diriger la future Autorité supérieure de l'audiovisuel (ASA), tel qu'elle est présentée dans l'ébauche du texte de loi sur l'audiovisuel. De part son expérience dans le domaine, Lalmi est pressenti pour être l'un des membres désignés par le Président dans cette haute autorité. Mais rien ne sera fait avant fin 2013 et probablement en 2014. Reste que Lalmi a un concurrent de taille, en la personne de Slimane Bakhlili. C'est décidément la rencontre de l'eau et du feu. Ce dernier vient d'être nommé en même moment directeur de la presse écrite et audiovisuelle. Un poste important dans la carrière de cet animateur et producteur de la Télévision algérienne. Fils d'imam, Bakhili a toujours bercé dans l'environnement de la culture et du savoir arabo-musulman. Son émission Khatem Souleiman est sans doute la première émission algérienne qui a traversé les frontières pour aller sur les foyers du monde arabe. Mais son plus grand investissement demeure Forsane El Qoran, une sorte de star academy des disciples du Qoran. C'est Abdelkader Lalmi, qui était à l'époque DG de l'Unique qui a mis un terme à l'émission, provoquant la colère et la réprobation de Slimane Bakhlili, qui n'a pas hésité à écrire un pamphlet dans les colonnes d'Echourouk. C'est d'ailleurs sur la télévision d'Ali Fodil, que Bakhlili va occuper son premier poste de responsable d'une télé privée, avant de quitter le poste pour un avenir meilleur avec le nouveau ministre de la Communication. Faute d'atterrir à la direction de l'Eptv, c'est à la direction de la presse écrite et audiovisuelle que Bakhlili a atterri, en espérant q'il trouvera la bague magique pour améliorer les relations avec la presse étrangère, notamment française. [email protected]