La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a exprimé vendredi son souhait de voir la révision de la Constitution intervenir après l'élection présidentielle 2014 pour «donner à chaque candidat la chance de présenter ses vues autour de l'amendement ». « L'amendement de la constitution un an avant la présidentielle n'a pas raison d'être », a indiqué Mme Hanoune dans une allocution à l'ouverture de la 1ere session du conseil national rassembleur des cadres du parti, arguant que le parlement « ne représente que 20% des électeurs ». Elle a précisé à ce propos avoir fait part de son avis à ce sujet au Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal. Elle a souligné en outre, que l'amendement de la constitution avant 2014 «porte une multitude de dangers » au regard, selon elle, de «l'existence avec force du secteur des affaires au sein du parlement ». « Cette catégorie de parlementaires peut être exploitée par des parties extérieures pour vider la Constitution des fondements de la Nation », appelant à la création d'une commission unifiée chargée du suivi et de la surveillance de l'élection présidentielle ». D'autre part, Mme Hanoune a affirmé que l'intervention militaire française au Mali a donné lieu à des «complications d'une extrême gravité », estimant que l'objectif étant «exploiter les richesses des pays du Sahel et imposer une présence militaire permanente dans la région ». Elle a ajouté enfin, que l'attentat terroriste contre le site gazier de Tigeuntourine à In Amenas tendait à « obliger l'Etat algérien à financer la guerre au Mali », insistant sur l'importance de « renforcer le front populaire intérieur pour faire face aux menaces qui nous guettent de l'extérieur ».