Le moudjahid Ahmed Mahsas, décédé dimanche matin à l'âge de 90 ans à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja (Alger) des suites d'une longue maladie, a été inhumé lundi en début d'après-midi au cimetière d'El-Alia à Alger. Aux côtés des membres de la famille du défunt, étaient présents les présidents du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa et du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz. Etaient également présents aux obsèques, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné de certains de ses ministres, ainsi que des personnalités nationales politiques, des moudjahidine et des représentants de partis politiques et du mouvement associatif. Dans une oraison funèbre lue par le sénateur et ancien ministre, El-Hachemi Djiar, un hommage a été rendu au défunt Mahsas pour son parcours militant et politique pendant la guerre de libération nationale et après l'indépendance de l'Algérie. Militant de première heure, Ahmed Mahsas est né le 17 novembre 1923 à Boudouaou (Boumerdès). Il faisait montre d'un patriotisme ardent dès l'âge de 16 ans lorsqu'il adhéra au Parti du peuple algérien (PPA) en 1940. En 1953, le défunt fut à l'origine de la création du premier noyau du Front de libération nationale (FLN) en France avant de devenir le délégué politico-militaire de l'est algérien et membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Il s'oppose aux résultats du congrès de la Soummam et sera arrêté en Tunisie. Il s'évade et se réfugie en Allemagne jusqu'en 1962. Après l'indépendance, il occupera plusieurs fonctions, dont notamment celles de directeur de la Caisse d'accession à la propriété et à l'exploitation rurale, directeur de l'Office national de la réforme agraire et ministre de l'Agriculture et de la Réforme agraire.