Le secrétariat de l'Union de wilaya de Béjaïa (Ugta) a mis, depuis hier, à exécution sa menace de grève décidée à l'issue du conclave du 5 février dernier. Ces journées de grève se veulent une manière de dénoncer «le mépris affiché par les pouvoirs publics vis-à-vis des revendications légitimes des travailleurs de la Fonction publique». L'ensemble des travailleurs de la Fonction publique de Béjaïa sont concernés par ce mouvement de grève qui sera ponctué aujourd'hui par un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya. La grogne continuelle que connaît le secteur de la Fonction publique dans la wilaya de Béjaïa, à travers les mouvements qui minent les secteurs de la santé, des oeuvres universitaires, de l'éducation nationale, des collectivités locales, des impôts, de la formation professionnelle, des Douanes et le siège de la wilaya... n'a pas laissé indifférente l'Union de wilaya de Béjaïa. elle est perçue par la représentation locale de la Centrale syndicale Ugta comme «la persistance d'un marasme social sans précédent et d'une absence totale de politique sociale permettant une répartition juste et équitable des richesses du pays», écrivent les syndicalistes de l'Ugta qui estiment que «les inégalités sociales, les réformes engagées par les pouvoirs publics et la baisse vertigineuse du pouvoir d'achat continuent à pénaliser les travailleurs, surtout les fonctionnaires». «Les promesses de la Centrale syndicale pour une prise en charge appropriée du dossier des corps communs, des ouvriers professionnels, des agents de sécurité et autres contractuels, ainsi que l'arrivée du nouveau gouvernement, n'ont rien apporté au quotidien des bas salaires qui continuent à subir les affres de la mondialisation et l'inflation galopante qui cauchemardent leur vie et corrodent leur quotidien», s'insurgent l'Union de wilaya Ugta de Béjaïa. Dans ce sillage, le secrétariat de l'Union de wilaya, élargi aux secrétaires généraux des unions locales, appelle la Centrale syndicale à «agir au plus vite pour le règlement définitif du dossier des travailleurs de la Fonction publique». Lesquels dossiers s'articulent pour l'essentiel sur «une augmentation conséquente des salaires, l'octroi d'une prime spécifique, la révision des différents statuts et, enfin, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11».