Ça se complique davantage au FLN. Le décès du sénateur Abderrezak Bouhara a chamboulé les cartes dans la maison FLN. Le décès de l'homme de consensus met la famille FLN dans l'embarras. Le parti risque sérieusement de rester longtemps sans direction. Avec cette nouvelle donne la bataille pour le poste de SG promet d'être rude. L'absence d'un homme de consensus va élargir le fossé entre les deux ailes et aiguiser les appétits. «Effectivement, la mort de Abderrezak Bouhara complique la situation au sein du parti», affirme Abdelkrim Abada. Joint par téléphone, ce membre actif du mouvement de redressement reconnaît la difficulté de trouver l'homme de rassemblement. «On ce perdu la clé pour résoudre la crise au sein du parti», a-t-il résumé. Interrogé sur la session du comité central, M.Abada explique qu'elle sera convoquée dans une semaine ou deux ou peut-être plus. L'expectative quoi! Cela dépendra d'abord, explique-t-il, du choix de la personne qui succédera à Abdelaziz Belkhadem. En plus clair, une fois le choix fait sur l'homme de consensus, la session du comité central sera convoquée. Les membres du FLN doivent tout reprendre à zéro. «Nous sommes en train de chercher l'homme de consensus pour réunir la famille FLN», a-t-il précisé en faisant savoir que les consultations se poursuivent. Cet exercice est loin d'être facile pour le FLN. Avec les dissidences qui minent les structures du parti, il est difficile d'aboutir à un consensus. «Il est vraiment difficile de trouver une personne à la hauteur du défunt Bouhara. C'était une personne honnête et propre», a témoigné M.Kara, porte-parole du mouvement de redressement et de l'authenticité. Et d'ajouter: «M.Bouhara était l'homme de consensus, il jouissait d'une estime de tous les militants du FLN.» M. Kara affirme que plusieurs consultations ont été tenues entre les différents responsables du parti pour dégager un point d'accord autour du défunt Abderrezak Bouhara. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Abderrezak Bouhara qui avait un projet pour redorer le blason du FLN, est parti en laissant la maison dans une crise sans précédent. Cette crise risque de durer dans le temps si les deux ailes continuent à échanger des tirs croisés. Le porte-parole du mouvement de redressement craint le pire. «Les choses avancent mal au sein du parti», reconnaît M.Kara qui précise que des lobbies et des gens corrumpus infiltrent les rangs du parti pour tenter d'accéder au poste de SG. «Nous avons posé des conditions pour le choix du futur candidat au poste de SG», a affirmé M.Kara en précisant que le candidat à ce poste doit être un homme propre et honnête et qu'il ne traîne pas des affaires de corruption. «Si on voit que les choses se compliquent davantage, une commission provisoire sera mise en place pour préparer le congrès du parti et élire un nouveau secrétaire général et une nouvelle direction», a-t-il affirmé.