Le régime des retraites en France fait une nette distinction entre les Français de souche et les travailleurs émigrés. Les travailleurs retraités algériens qui ont exercé en France «peuvent toucher leur retraite», a annoncé hier M.Borloo, ministre français de l'Emploi et de la Cohésion sociale, en marge de la visite du ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès, à Paris. Le ministre a néanmoins précisé qu'il manque en France «un décret sur le minimum vieillesse, que nous allons prendre», a-t-il souligné. Autrement dit, les retraités de l'immigration algérienne auront désormais la possibilité d'être alignés à leurs homologues de l'Hexagone, une fois le fameux décret signé. Pour l'heure, le régime des pensions de retraites en France fait une nette distinction entre les Français de souche et les travailleurs immigrés, ces derniers touchant le dixième de ce que perçoivent les Français. Durant cette visite, Djamel Ould Abbès, a signé avec Jean-Louis Borloo, un programme de coopération dans le domaine de l'emploi. Ce programme porte principalement sur la coopération entre L'Agence nationale de l'emploi (Anem) et son équivalent français, l'Anpe, «en matière de formation des formateurs, d'amélioration des dispositifs d'information et d'analyse de marché de l'emploi, d'accompagnement des demandeurs d'emploi à la création d'entreprises», indique le ministre français. Les ministres, qui s'étaient déjà rencontrés en septembre dernier à Alger dans le cadre de la 3e conférence ministérielle des «5+5» sur la migration en Méditerranée, ont par ailleurs visité ensemble une résidence Sonacotra et une agence locale de l'Anpe. «Ma visite s'inscrit d'abord dans une nouvelle dynamique de relations entre nos deux pays», a déclaré devant la presse M.Ould Abbès à l'occasion de la cérémonie de signature au ministère de l'Emploi. «Notre tâche est de mettre en place des passerelles pour des relations pérennes», a-t-il dit, invitant M.Borloo à se rendre de nouveau à Alger pour «voir ce qui se fait en Algérie» concernant la politique de l'emploi, en particulier en direction des jeunes, la lutte contre la pauvreté et le logement. M.Borloo, de son côté, a rappelé que le président de la République, Jacques Chirac, «ne manque pas une occasion de demander à chacun de ses ministres de renforcer de manière technique, pratique et symbolique les relations entre nos deux pays si proches».