L'objectif de la rencontre est d'amender les articles les plus rétrogrades du code de la famille. Les membres de l'atelier chargés de la révision du code de la famille se réuniront aujourd'hui sous la présidence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, M.Tayeb Belaïz, pour l'évaluation des travaux de cet atelier. Installé par le président de la République en octobre 2003, l'objectif de cette rencontre est d'amender les articles les plus rétrogrades du code de la famille et qui ne sont pas en adéquation avec la Constitution et la société algérienne tels que la polygamie, le divorce, et la garde des enfants pour ne citer que ceux-là. Visiblement le premier magistrat du pays veut résoudre tous les dossiers en suspens dont il a fait abstraction jadis et ce avant la prochaine élection présidentielle. Après avoir lorgné du côté des islamistes, c'est au tour des qu'il fait, cette fois-ci, un clin d'oeil. Ainsi tout porte à croire que le locataire d'El Mouradia ne veut rien laisser au hasard en jouant toutes les cartes pour briguer un second mandat. Cependant, ce qui est à relever de cette importante rencontre c'est que cet atelier chargé de la révision de cet épineux dossier, récurrent, sera composé de 50 membres dont des experts dans les affaires de la famille. Ces experts se basent dans leurs travaux sur des études, des recherches, des propositions et sur la jurisprudence de la cour suprême et du Fikh contemporain. Une résolution qui arrangera assurément le courant des islamistes qui ont toujours refusé de parler du statut de la femme algérienne sans se baser sur le fikh et la chariâa sous prétexte que cette dernière n'a aucune liberté à revendiquer. La question qui demeure c'est de savoir si ce projet de loi répondra aux aspirations des algériennes qui se sont battues et continuent de se battre pour leurs droits les plus légitimes? Auront-elles finalement gain de cause? Un pari que le président de la République est sommé de remporter sinon...