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Annaba, l'eldorado des Noirs-Africains
TRAFIC DE DROGUE, CHARLATANISME ET PROSTITUTION...
Publié dans L'Expression le 11 - 03 - 2013

Ils font de l'Algérie une rampe de lancement vers l'Europe
Peu d'Africains subsahariens arrivent à supporter leurs conditions socio-économiques difficiles et finissent par quitter leur pays d'origine vers l'Algérie.
Attirés par l'argent que brassent le trafic de drogue, de la fausse monnaie et le charlatanisme, de nombreux Noirs-Africains subsahariens viennent tenter leur chance à Annaba. Mais très peu parviennent à se faire une place au soleil et finissent par se retrouver dans les filets des services de sécurité. Ainsi, Mohamed Samuel, 26 ans, vit depuis trois ans dans un misérable hôtel de la vieille ville de Bône. Ce Togolais fait office de guide touristique aux dizaines de Noirs, venus de différents pays africains, dont le Sénégal, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Mali. Depuis trois ans, ce Noir-Africain vit des quelques billets qu'il décroche auprès des nouveaux débarqués à la ville de Annaba. Un pactole qui lui permet de vivre plus ou moins correctement.
Samuel, entré clandestinement sur le territoire algérien, était venu à la recherche de passeurs, pouvant l'aider à se rendre dans la rive Nord de la Méditerranée. Une fois arrivé à Annaba, capitale de l'immigration clandestine, le jeune Togolais devait verser beaucoup d'argent. En attendant, il faut bien vivre. Mais il doit verser 600 DA à l'hôtel et une dépense de 800 DA pour la nourriture. Samuel vivote, sans grand espoir, à l'instar des centaines d'Africains qui franchissent chaque jour les frontières algériennes. Son histoire est celle de dizaines, voire de centaines de Noirs subsahariens venus chercher fortune en Algérie.
Le trafic en tous genres est le gagne-pain de ces centaines d'Africains qui écument la ville de Annaba, transformée en un état d'Afrique noire. En effet, l'afflux des ressortissants africains en Algérie s'accentue d'année en année. A l'origine de cet état de fait, l'appel de la harga.
Un phénomène qui a placé la façade maritime algérienne sous haute tension, des années durant. D'est en ouest, en passant par le centre, les côtes algériennes, sont devenues une rampe de lancement vers la rive Nord de la Méditerranée, destination première pour des milliers de jeunes à la recherche d'un avenir sous de meilleurs auspices.
Ainsi, et vu la difficulté d'obtenir un visa pour l'Europe, des milliers de ressortissants noirs-africains, se rabattent sur les villes algériennes. «Il y a de bonnes, voire de fortes chances pour rejoindre l'eldorado européen», disent ces commerçants dont la plupart sont Maliens vendant tout et rien sur les trottoirs du centre-ville de Annaba. Ce n'est qu'à l'atterrissage à Annaba qu'ils se rendent compte que l'eldorado rêvé ne s'atteint pas si facilement. Cruel constat qu'ont fait les victimes des dures conditions socio-économiques de leur pays d'origine, des passeurs arnaqueurs et autres...
Fuir vers l'étranger... à tout prix
Dans tous les cas, ces Africains, sont prêts à se jeter dans la gueule du loup. Depuis la «harga» jusqu'au trafic de stupéfiants, falsification de documents, en passant par la falsification de la monnaie et même le charlatanisme et la criminalité, ces ressortissants africains, ne reculent devant rien. Comme c'est le cas de Ngabo, prétendant à l'immigration clandestine, tout comme les centaines d'autres, a dû sillonner les côtes de la région est du pays à la recherche de la bonne occasion pour rejoindre l'île de la Sardaigne, dans le sud de l'Italie. El Kala, Skikda, Annaba... Ngabo fait le tour des villes, le tour des plages, à la recherche d'un passeur. Il nous apprend que le nombre de prétendants étrangers à l'immigration clandestine dans chaque traversée est limité, et que la plupart des places sont payées à l'avance. «A Annaba, ils m'ont pris 60.000 DA», a déclaré le jeune Ngabo, Nigérian de 27 ans. A la fin, «un passeur voulait me faire embarquer dans une chaloupe dont le moteur n'était pas sûr, mais comme il avait déjà atteint son quota d'étrangers, il n'a pas pu me prendre». «J'ai dû attendre un autre départ depuis la wilaya d'El Kala», devait-il ajouter. Resté plus de quatre mois à Annaba, sans plus de succès, il a tenté à plusieurs reprises de contacter de vrais passeurs, mais la piste n'aboutissait pas. «Ils te donnent rendez-vous, te disent qu'ils vont te rappeler, mais ils ne rappellent jamais», raconte-t-il, l'air déçu. Différents émigrants venus de différentes destinations avec un même objectif, motivé par la volonté de changer leurs dures conditions sociales, en gagnant de l'argent. Comme la fin justifie les moyens, Mogamo, jeune Malien, a voyagé jusqu'à Annaba par la voie terrestre. Lui, n'est pas intéressé par la traversée de la mort, il est plutôt un vrai petit bourgeois. Il loge dans le même hôtel, de la rue El Fida, et gagne bien sa vie. Bien fringué, il semble être versé dans, soit le trafic de drogue, soit de la fausse monnaie. En tout cas, c'est l'impression qu'il donne, puisqu'il est bien apprécié des jeunes de la place d'Armes, notamment les consommateurs de drogue. Selon certaines informations, ce Malien aurait même des connaissances dans le quartier des Lauriers roses, fief du trafic de drogue à Annaba. Trafiquant de drogue, faussaire ou charlatan, le cas de ce Malien est similaire à celui des dizaines d'autres, pourvu qu'ils arrivent à se faire une fortune pour rentrer au bercail avant de se faire épingler par les services de sécurité qui mènent une lutte implacable contre ces émigrants noirs-africains. Ces derniers, dont le nombre est en perpétuelle croissance, ouvrent la porte à tous les abus. Une situation préoccupante pour les habitants de Annaba qui contestent en silence.
En effet, les désagréments, voire les dépassements générés par ces Subsahariens, ont pris des dimensions démesurées. Intégrés parfaitement dans la société algérienne, les Africains subsahariens, et en l'absence d'un contrôle rigoureux, s'adonnent aux mêmes trafics que les Algériens. Dans ce cas de figure, il convient de noter que l'année dernière a été bien mouvementée par les arrestations ayant ciblé des dizaines de Noirs-Africains. Qui pour trafic de drogue, de falsification de documents, de monnaie, qui pour escroquerie et charlatanisme et même pour prostitution. Il ne se passe pas un jour sans que les services de sécurité opèrent des descentes dans les quartiers dits «quartiers africains», pour appréhender des Noirs-Africains impliqués dans diverses affaires. Plus d'une centaine de ressortissants africains ont été arrêtés en possession de produits et matériel de contrefaçon de billets de banque, et jugés pour association de malfaiteurs, escroquerie... Mais la répression demeure insuffisante, puisque ces Noirs-Africains ne reculent devant rien. Ils sont à l'origine de moult désagréments.
La face cachée d'un phénomène
La 4e ville du pays est-elle en passe de devenir la plaque tournante d'un vaste trafic de ces immigrants subsahariens? C'est la question lancinante que se posent les Annabis.
Les réseaux de trafiquants noirs-africains pullulent à Annaba, à tel point que les commerçants, les citoyens et même les services de sécurité ne savent plus où donner de la tête. En vérité, les Africains ne cherchent pas un emploi pour gagner leur vie correctement. Ils viennent avec leur lot de désagréments. Du trafic en tous genres de la prostitution en passant par les arnaques et le charlatanisme, le phénomène de l'immigration clandestine prend des proportions incontrôlables. Des centaines de ressortissants étrangers sont arrêtés par les services sécuritaires.
Leur objectif principal est de passer l'«écueil» nord-africain, espérant atteindre en quelques jours ou semaines au plus tard, l'«éden» européen. Mais en attendant, ces Africains s'adonnent à des pratiques, aussi «clandestines» que leur situation. Et du coup, ces flux migratoires massifs sont devenus un vrai casse-tête. Les ressortissants africains se trouvant en situation irrégulière sur le territoire algérien sont issus pour la plupart des pays de l'Afrique centrale, Niger, Nigeria, Cameroun, Sénégal, Mali, etc. L'on avance que la sécheresse, l'endettement, le désengagement économique des puissances occidentales et les guerres fratricides, sans compter la misère sévissant dans ces pays, sont autant de fléaux qui poussent les immigrés clandestins à quitter leurs pays pour d'autres cieux plus cléments, en l'occurrence les villes algériennes, via la rive Sud de la Méditerranée.
Pratique du charlatanisme
Une fois arrivés en Algérie, au terme d'une traversée du désert jalonnée de traquenards, souvent mortels pour de nombreux immigrés clandestins, les survivants marquent une halte dans notre ville, question de se ressourcer et surtout de se renflouer en argent. Ainsi, certains de ces ressortissants africains tentent de gagner leur vie en s'adonnant à toutes pratiques illicites, causant des préjudices certains à de nombreux citoyens. C'est pourquoi les Africains sont redoutés par nos concitoyens, notamment pour leur manière d'exceller dans le trafic de monnaie, de même que dans la pratique de la magie noire, le vaudou en l'occurrence. Mais dans un autre contexte, on se demande comment des immigrés africains ont pu trouver l'élan à leurs pratiques malhonnêtes.
Malheureusement, grâce à la complicité de quelques concitoyens qui leur assurent une confiance démesurée. Pis encore, ces complices s'occupent également de la recherche des victimes que les Noirs-Africains s'attellent à escroquer suivant des méthodes bien à eux. Plusieurs Annabis ont été victimes d'escroqueries, qui leur ont coûté plusieurs centaines de millions de centimes. D'autres ont été victimes d'un charlatanisme mal placé. Entre les uns et les autres, il y a un autre genre de victimes, ces dernières, des jeunes filles s'étant laissé prendre dans les filets de la prostitution subsaharienne, elles se sont retrouvées, non seulement avec des bébés nés sous X, qu'elles abandonnent dans les hôpitaux, mais surtout atteintes de maladies méconnues dans les milieux médicaux.
C'est dire qu'un nouveau type de prostitution au parfum noir vient accentuer la situation de dégradation des moeurs et augmenter, du coup, le taux de criminalité dans cette wilaya transformée par un afflux démesuré de ressortissants noirs-africains, en une plaque tournante pour toutes interdictions.


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