Un pas a été franchi pour la prochaine élection présidentielle au regard des garanties avancées. L'élection présidentielle a fait l'objet d'un examen attentif lors du Conseil des ministres, mercredi passé. En effet, dans quelques semaines, les regards seront rivés vers cette échéance électorale, l'une des plus palpitantes depuis l'Indépendance. Ainsi, le chef de l'Etat a souligné devant le gouvernement «l'importance de cet événement dans la vie politique du pays» tout en insistant sur «la nécessité pour chacun, d'oeuvrer en vue de faire de cette élection, un choix exclusif, libre et transparent du peuple souverain», de son destin. Concernant les candidatures, M.Abdelaziz Bouteflika a rappelé que «tout citoyen réunissant les conditions est légitimement et librement en droit» de se porter candidat et qu'aucune «entrave artificielle» ne doit être érigée à son encontre. Déjà, le 20 août 2003 à Skikda, le président de la République a soulevé la question à la prochaine élection où il a fait part «de veiller à la réunion de conditions de régularité et de transparence du scrutin». Ainsi, la révision de la loi portant régime électoral, initiée et adoptée par le Parlement est une action des plus positives et permet de mesurer toute la maturité politique atteinte par les représentants du peuple. Cette initiative ouvre la voie «désormais, par la force de la loi que les candidats auront accès à la liste des électeurs et que leurs propres représentants seront présents dans tous les bureaux de vote pour surveiller le scrutin, l'opération de dépouillement et le cas échéant, introduire leurs recours devant le Conseil constitutionnel», indiquera le président de la République. Par ailleurs, M.Abdelaziz Bouteflika a instruit le gouvernement en vue d'installer la commission nationale de préparation de l'élection sur les plans technique et matériel. Ainsi, le chef du gouvernement sera maintenu à son poste contrairement aux demandes criantes des autres candidats qui réclament son départ. Le Chef de l'Etat, par sa déclaration, vient de mettre fin aux spéculations et surtout répondre au groupe des 11 qui ont manifesté et ce, à chacune de leur réunion, le départ de l'actuel gouvernement, traité de «connivence» avec M.Abdelaziz Bouteflika. Devant, cette «nébuleuse», le président de la République indiquera qu'«une directive claire et précise sera bientôt diffusée». Cette dernière précisera le rôle de chacun et comportera toutes les sanctions que risque d'endosser chacun des agents de l'Etat transgressant la loi. L'autre point saillant sur lequel M. Abdelaziz Bouteflika a mis l'accent touche «à la mise sur pied d'une commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle». Une nouveauté dans le paysage des scrutins organisés par notre pays. En effet, «le politique» suppose une certaine détermination du pouvoir à mener à bien cette épreuve qui engagera notre nation vers un horizon nouveau. Cette décision d'installation d'une commission politique indique, en d'autres termes, un contrôle des plus stricts du scrutin où les chances de chaque candidat seront égales. Le président de la République ajoute que «comme en a été établie la tradition dans notre pays, cette commission regroupera les représentants des candidats et aura ses propres démembrements au niveau local, en vue de contribuer à la sérénité de toutes les étapes de l'élection et d'en accroître les garanties de transparence». Un pas de plus dans le contrôle est affiché par le pouvoir afin de donner des assurances aux autres candidats mais aussi de respecter l'honnêteté et la transparence du scrutin. Ce n'est en fait, qu'un engagement afin de lever toutes les suspicions et surtout d'engager le pays dans une «démocratie réelle». D'autres points importants ont fait l'objet de débats lors de ce Conseil des ministres. Le bilan économique et social, la question du logement, la troisième licence de Téléphonie Mobile de norme GSM, l'insertion des jeunes diplômés...sont autant de points soulevés et dont le Conseil des ministres a eu à traiter.