Aucune prise en charge n'est disponible pour les enfants atteints d'insuffisance rénale. Au moins 800 enfants dialysés ayant moins de dix ans souffrent d'insuffisance rénale chronique en raison d'une néphropathie héréditaire et glomérulaire générée par la multiplication des mariages consanguins. Leurs cas nécessitent une transplantation rénale urgente pour leur permettre d'avoir une vie normale loin des contraintes hospitalières liées à la dialyse. «Ces enfants doivent être transplantés en urgence car plusieurs complications peuvent découler des épurations néphrologiques», a souligné le Dr Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie, de dialyse et de transplantation. Cependant, la transplantation rénale chez l'enfant est délicate tant que les donneurs potentiels figurent parmi les proches du malade lesquels peuvent être eux mêmes porteurs du gène de la malformation néphrétique, et les autres donneurs volontaires se font vraiment rares. De ce fait, le seul moyen pour sauver ces vies innocentes est d'avoir des greffes prélevées des personnes hors le cercle familial. Ceci n'est pas donné à tout le monde en vue de la pénurie d'organes. Quant à l'insuffisance rénale chez les adultes, environ 4000 nouveaux cas sont recensés annuellement. Des milliers de malades attendent toujours une prise en charge depuis 2002. Au minimum 7000 malades sont en shortlist attendant leur tour pour bénéficier d'une greffe alors que 16.000 malades seulement bénéficient d'un traitement par hémodialyse, a informé le président de la Société algérienne de néphrologie, de dialyse et de transplantation. Il convient de mentionner que les insuffisants rénaux souffrent, notamment dans les wilayas de l'intérieur, de plus en plus à cause du manque chronique des établissements publics disposant de matériel de l'hémodialyse et l'état lamentable du peu de centres disposant de ce matériel. La situation est plus compliquée depuis 2005 quand la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas) a arrêté de signer des conventions avec des cliniques privées. Et depuis, les malades ainsi que leurs familles souffrent davantage en vue des coûts élevés sachant que chaque malade a besoin d'au moins 15 séances d'hémodialyse chaque mois, soit une séance chaque deux jours. Il est plus que nécessaire donc de créer un registre national informatisé des insuffisants rénaux, ont soutenu les spécialistes tout en insistant sur la nécessité de renforcer la sensibilisation des gens sur le don d'organes et de tissus pour sauver d'autres vies, surtout en cas de mort encéphalique. Tout le monde est appelé à se porter volontaires pour le don d'organes après la mort. Etant conscient de l'importance de la sensibilisation sur le don d'organes, surtout le rein. Le monde a célébré cette année la Journée mondiale du rein qui coïncide avec le 14 mars sous le thème «Sensibilisation à l'importance de nos reins pour réduire la fréquence des maladies qui y sont associées».