La «Déclaration de Tlemcen» a été adoptée jeudi dernier, au terme des travaux de «la Semaine méditerranéenne des forêts» en présence du ministre de l'Agriculture. Rachid Benaïssa est monté sur le podium en compagnie des ministres et des représentants des départements forestiers des pays du pourtour méditerranéen pour procéder à l'approbation de ladite déclaration, «historique», de Tlemcen. La «proclamation» en question porte sur trois points: le développement durable pour permettre aux forêts méditerranéennes de contribuer au développement rural, l'adaptation aux changements climatiques imposés par l'effet de serre et au réchauffement climatique et enfin la formation et le renforcement de la coopération entre les pays du Bassin méditerranéen. Parmi les axes stratégiques l'on peut citer, entre autres: «Améliorer les connaissances sur les valeurs des biens par les forêts méditerranéenne, renforcer le rôle de ces forêts dans le développement rural, promouvoir la gouvernance des forêts, gestion des ressources génétiques et de la biodiversité des écosystèmes méditerranéens, restaurer les paysages des forêts méditerranéennes dégradées, la communication sur les forêts méditerranéennes, renforcer la coopération internationale lorsqu'il s'agit des forêts méditerranéennes, diversifier les finances pour sauvegarder ces forêts,...» Bien avant, le ministre de l'Agriculture a quand même dit «deux phrases»: «Pour ma part, je suis d'accord pour le contenu de cette déclaration!» «Il faut voir comment une série de questions partagées autour de la Méditerranée et comment les choses ont évolué pour arriver à des politiques communes... c'est pour quoi nous appuyons ça très fortement. Je considère que ce travail représente un appui très fort pour la politique prônée en Algérie, en l'occurrence la politique du renouveau rural», s'est félicité le ministre. «Je vais dire les choses à ma façon, dit le ministre avant de rappeler que moins d'une année après l'indépendance, il y a eu l'appel de 1963, pour un volontariat de reboisement. Il y a eu 400.000 personnes qui ont rejoint cette action, c'est pour dire, l'histoire de l'Algérien avec l'arbre.» Comme quoi «toutes les recommandations de la Proclamation de Tlemcen sont déjà prises en charge par l'Algérie depuis des années», citant à titre d'exemple, le programme de renouveau en cours dans les zones rurales. M.Benaïssa a également développé la philosophie adoptée par l'Algérie concernant le renouveau rural depuis 2009. Il s'agit, a-t-il dit, d'un programme qui vise à «assurer la pérennité des ressources, la promotion des activités utiles aux populations rurales, lesquelles sont impliquées dans la mise en oeuvre des projets de développement». Le représentant de la FAO, M.Eduardo Rojas, a souligné, pour sa part, que la célébration de la Journée mondiale de l'arbre en Algérie est «un signe de reconnaissance déployé par ce pays en matière de reboisement». «Au nom du ministère de l'Agriculture, je fais appel à tous ceux qui peuvent nous accompagner dans ce type de mouvement. Nous allons dire les choses de manière directe, nous sommes l'un des premiers pays africains à nous lancer dans ce type d'action, rappelant l'expérience du Barrage vert, malgré le peu de moyens, y avait une volonté de fer». «C'est tout ce mouvement que je retrouve dans cette déclaration. En Algérie, quand on a dit aux forestiers que vous allez être les acteurs du développement durable. La majorité sont des détenteurs du savoir. Ils ont dit que nous ne pouvons pas avancer s'il n'y a pas la participation des populations, c'est ainsi que nous avons décidé de les impliquer et les intégrer dans ce cadre. C'est la question qui est posée aujourd'hui pour l'ensemble des forêts du pourtour méditerranéen. Surtout dans les régions du Sud». «Le principe, provocateur dans le cas du ministère de l'Agriculture, du développement rural, c'est l'avenir!», a conclu M.Benaïssa.