Les musulmanes voilées de France ne comprennent pas le rejet que leur foulard suscite dans la société française. Le débat a été en effet relancé après l'annulation par la Cour de cassation du licenciement d'une employée voilée par une crèche privée. L'arrêt de la Cour de cassation, annoncé mardi, a suscité une volée de critiques parmi les défenseurs d'une stricte laïcité, notamment le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui a «regretté» cette décision. Et une pétition a été lancée par plusieurs personnalités, intellectuelles ou politiques, appelant à une modification de la loi de 1905 sur la laïcité qui, selon la plus haute juridiction française, ne concerne que les services de l'Etat et non les entreprises privées. Une distinction sur laquelle la Cour s'est appuyée pour annuler le licenciement de l'employée d'une crèche privée dans un quartier défavorisé près de Paris, au motif qu'elle refusait d'ôter son voile islamique.