Un plan d'urgence pour 2014 est arrêté pour rattrapper le retard Pour pouvoir récupérer les retards, un planning de rattrapage sera élaboré à cet effet de manière à livrer le projet dans les délais contractuels. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a effectué, hier, une visite de travail dans la wilaya de Batna. La visite s'inscrit dans la stratégie adoptée par le département des ressources en eau pour booster les projets relatifs à l'alimentation en eau potable et à la protection de la ville contre les inondations. Le ministre des Ressources en eau a inspecté en premier lieu le projet de transfert d'eau du barrage de Béni Haroun vers le barrage Koudiat El Meddour. En ce qui concerne ce projet, «les oppositions des riverains ont causé de sérieux retards. Sur 36 km livrés, environ 12 km enregistrent des oppositions, soit le tiers. L'expropriation ne concerne pas l'entreprise de réalisation, mais bien entendu le maître de l'ouvrage. Pour pouvoir récupérer les retards, un planning de rattrapage sera élaboré à cet effet de manière à livrer le projet dans les délais contractuels. «Il y a des retards et j'avais demandé un planning de rattrapage. L'entreprise de réalisation doit jouer le jeu tout en essayant d'écourter les délais au maximum», a instruit M.Necib, dans la foulée. En effet, l'entreprise en question «est appelée à s'organiser de son côté, ensuite il y aura des réunions avec le directeur général de l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt), pour établir ce planning de rattrapage», a poursuivis M. Necib à l'adresse des parties en charge du projet. Pour ce faire, 15 jours ont été accordés par le ministre lui-même pour les concernés afin d'arrêter ce planning. M.Necib avoue qu'il s'agit là d'un des projets qui le préoccupent le plus au niveau national. C'est ce type de projet (une partie du système du barrage réservoir de Béni Haroun, soit l'alimentation de cinq wilayas et l'irrigation de 40.000 hectares) qu'il faut mener à bien «si on veut aujourd'hui gagner en fierté en matière de grandes réalisations», tranche le ministre. Disposé à accompagner les intervenants dans ce projet pour lever toutes les contraintes qui le retardent, le ministre des Ressources en eau a voulu cadrer de prime abord la nature de ses préoccupations vu l'importance d'un tel projet. Un autre point s'avère très important, en l'occurrence la protection de la ville de Batna contre les inondations. Il y a trois principaux oueds qui sillonnent la ville, ce qui constitue un risque d'inondation. Sur ce plan, le département des ressources en eau a fait des travaux conséquents qui s'élèvent à 4,7 milliards de dinars. Compte tenu de l'extension de la ville, le ministre a consenti, dans le cadre de la loi de finances 2014, d'accorder une enveloppe de 1 milliard de dinars pour permettre le parachèvement de la protection de la ville de Batna. Le ministre a inspecté les aménagements des abords des oueds traversant la ville de Batna. Comme toutes les villes où passent des oueds sont devenues des dépotoirs d'ordures ménagères, ce qui fait qu'il a fallu aménager les berges de ces oueds et rendre la ville plus salubre et plus conviviale. Actuellement, la stratégie du secteur en matière d'épuration des eaux usées repose sur quatre priorités: la réalisation des stations d'épuration à l'amont des barrages en exploitation pour protéger les ressources, la réalisation des stations d'épuration à l'amont des barrages en construction, la protection au niveau des willayas qui forment la bande côtière (une ligne directrice qui rentre dans la convention de Barcelone) et enfin, doter les villes dépassant les 100.000 habitants de stations d'épuration. La pollution est pire qu'une sécheresse, parce que une pollution laisse des séquelles. Le département des ressources en eau l'a bien compris et en fait une priorité. Enfin, le ministre a déclaré en marge de cette visite: «Nous allons parachever certains projets avant le mois de Ramadhan et ce, au profit de deux millions d'habitants à l'échelle nationale», a-t-il déclaré. Il faut dire que le long de la visite qu'a effectuée le ministre des Ressources en eau dans cette wilaya, il était question de redéfinir les solutions à l'ensemble des problèmes qui se posaient pour son secteur. Cela a toujours été une question de temps, mais à entendre les instructions de M. Necib «il s'agit d'un plan d'urgence spécial pour rattraper tout retard et ce, pour l'année 2014». «Batna a eu la part du lion en termes d'assainissement» Batna est actuellement dépassée. Il y a une étude d'extension de la station d'épuration de Batna. Elle va tripler en capacité, soit 600.000 équivalent habitants. Il y a aussi la station d'épuration de Timgad dont la réalisation vient d'être terminée. Elle est actuellement en exploitation. En ce qui concerne les nouveaux projets. «Il y a deux stations en cours de lancement. Il s'agit de la station d'épuration de Barika et la station d'épuration d'Arris. Plus, il y a eu une étude de diagnostic et de réhabilitation des réseaux d'assainissement de la ville de Batna, actuellement l'étude terminée, les travaux seront lancés en 2014. Elle permettra d'améliorer le débit arrivant à la station d'épuration de Batna», a fait savoir Hasni Karim, directeur général de l'Office national d'assainissement, en marge de la visite du ministre des Ressources en eau à Batna. En termes simples, «Batna a eu la part du lion en termes d'assainissement», a conclu M. Hasni.