Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, en visite d'inspection, hier, dans la wilaya de Mila, a eu à s'enquérir de l'état d'avancement des projets lancés en amont et en aval du barrage de Beni Haroun. Le ministre avait entamé sa visite par l'inspection du projet de réalisation des travaux d'aménagement hydro-agricole du périmètre de Teleghma (1ère tranche) qui s'étale sur une superficie de 4.447 ha à irriguer à partir du piquage sur conduite du transfert Oued Athmania-Aïn Kercha. Ce projet, dont l'autorisation de programme s'élève à 4 milliards de dinars, connaît un taux d'avancement de 75%. En prévision de son achèvement, prévu pour le deuxième trimestre de 2013, le ministre a appelé l'entreprise chargée de la réalisation du transfert Oued Athmania-Aïn Kercha « à redoubler d'efforts afin de livrer dans les meilleurs délais la première tranche du transfert qui permettra la mise en service du périmètre d'irrigation de Teleghma ». Le ministre s'est rendu par la suite à l'agence commerciale de la daïra de Chelghoum-Laïd où il n'a pas manqué de mettre l'accent sur « la nécessité pour les travailleurs de faire preuve de grande capacité d'écoute pour prendre en charge les doléances de citoyens ». La délégation a inspecté, par la suite, le projet en aval du barrage Beni Haroun où il est prévu la réalisation de deux réservoirs d'une capacité de 50 000 m3 et la rénovation de la conduite Boumerzoug sur une longueur de 13 km. Selon le chef du projet, Ali Bendib, « la cadence des travaux se fait d'une manière appréciable », soulignant que « le réservoir Ali-Mendjeli a atteint un taux d'avancement de 80% alors que celui Guemas avoisine les 15% ». Autre ouvrage visité, le barrage réservoir de Oued Athmania. Cette infrastructure, qui fait partie du grand projet de transfert du barrage Beni Haroun, est située sur l'oued El Kaïm dans la commune d'Oued Athmania. Elle a la charge de transférer un volume d'eau annuel de 486 hm3 à partir du barrage Beni Haroun. Le volet assainissement n'a pas été pas omis lors de cette visite. Outre les deux stations d'épuration (Sidi Merouane et Chelghoum-Laïd) déjà en service, un programme important pour la protection de la cuvette de Beni Haroun est en cours de réalisation. Il s'agit des stations d'épuration des localités de Ferdjioua et Aïn Beïda, Zeghaïa et Oued Endja, Rouached, Bougherdaïne, en plus de 20 km de collecteur de 3 stations de relevage acheminant les affluents vers les stations d'épuration. Necib s'est, d'ailleurs, arrêté sur le site du projet de réalisation de la station d'épuration des eaux usées d'Oued Endja dont la réalisation a atteint 18%. Protéger Beni Haroun, une priorité Le ministre des Ressources en eau ne le cache point. Certaines communes rurales et montagneuses de la wilaya, considérée comme état la capitale de l'eau de par son potentiel en la matière, connaissent un déficit en matière d'alimentation en eau potable. Cette situation n'a pas laissé de marbre le département de Necib. Deux études sont en cours de lancement. L'une pour l'extension du système de Beni Haroun vers les communes du sud et l'autre concerne le raccordement des communes de la partie nord de la wilaya au barrage de Tabelout à Jijel. En attendant l'achèvement des études et la réalisation des travaux, le ministre a annoncé qu'un montant de 1,6 milliard DA a été dégagé pour la réhabilitation et l'extension des réseaux d'eau potable (150 km), outre une enveloppe de 100 millions DA pour la réalisation de forages pour répondre aux besoins des populations. Le ministre qui s'est dit « rassuré » et « satisfait » de l'état d'avancement des projets qui suivent une cadence appréciable. Il a fait savoir que les 6 stations d'épuration en place auront pour principale tâche de protéger l'environnement mais aussi et surtout le barrage de Beni Haroun. Au programme de cette visite, figuraient, entre autres points, le barrage de Beni Haroun considéré comme le plus grand d'Algérie avec une capacité totale de un milliard m3. Une partie de la wilaya est alimentée par ce barrage. Il s'agit de neuf communes (Mila, Ferdjioua, Oued-Endja, Rouached, Zeghaia, Grarem, Gouga, Yahia Ben Guecha, Ahmed Rachedi) desservies à travers la station de traitement de Aïn Ettine. Cinq autres (Oued Athmania, Chelghoum Laïd, Tadjenant, Oued Seguin et Teleghma) sont reliées à la station d'Oued Athmania.