Il s'agit de mettre au diapason l'offre agricole et le besoin industriel. L'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) et la Fondation Filaha Innove organisent, demain à Alger, un Symposium national autour de la «Valorisation des produits agricoles dans les boissons.» C'est à cet effet qu'une conférence de presse a été animée hier matin à Alger pour présenter les objectifs de cette journée technique. Ce rendez-vous se présente comme un Symposium national rassemblant les principaux acteurs qui opèrent dans la sphère de la «Valorisation des produits agricoles dans les boissons» thème choisi pour ce symposium. Plusieurs facteurs socio-économiques militent en faveur de cette initiative. Les opérateurs du secteur entendent, à travers cette rencontre, se mobiliser pour la promotion de la transformation des produits agricoles dans l'industrie des boissons. Le renouveau stratégique de l'agriculture appelle à la réduction de la dépendance alimentaire du pays, mais aussi, affirment les organisateurs, à la création de synergies avec les filières industrielles se situant en aval de la production agricole. Aussi, un dynamisme économique palpable s'est-il installé pour tirer vers le haut l'Algérie, a souligné le Dr Amine Bensemmane, président de Filaha Innove, lors d'une conférence de presse conjointe avec Ali Hamani, président de l'Apab. Présentant le programme du symposium aux nombreux journalistes économiques présents, le Dr Bensemmane a déploré que l'agriculture en Algérie ait été «sinistrée» durant plus d'une décennie, l'agrumiculture en particulier et l'arboriculture fruitière en général. Parlant de la productivité agrumicole, il citera l'exemple du Brésil où «2 kg d'oranges fournissent un litre de jus alors qu'il en faut 3 pour le même résultat» en Algérie. Cela s'attribue incontestablement à la qualité du produit. Il regrettera, par ailleurs, que l'eau fasse défaut dans nos récoltes, «même dans la Mitidja», quand on sait que chez nous «200 kg d'eau sont nécessaires pour produire 1 kg d'oranges.» Ne voulant pas trop s'étaler sur ces contraintes, il dira que le symposium tentera de répondre à ces problématiques grâce à la participation de nombreux experts. Pour Ali Hamani, «le monde industriel évolue avec de nouvelles exigences qui nécessitent de nouvelles technologies pour y répondre». Le président de l'Apab a estimé que l'administration se doit de conjuguer ses efforts avec les producteurs afin que chacun apporte sa pierre à cet édifice en vue d'atteindre le développement nécessaire à l'industrie à travers le développement agricole en offrant des intrants nationaux à l'industrie agroalimentaire. En tout état de cause, la mise au diapason de l'offre agricole et le besoin industriel pourrait offrir l'une des réponses à l'envahissement des produits de substitution et aux additifs alimentaires importés pour être ajoutés aux boissons. A une question de L'Expression relative aux prix identiques pratiqués pour l'eau minérale et celle dite «de source», alors que cette dernière devrait être vendue moins chère, Hamani s'est contenté de renvoyer la balle aux services de contrôle des prix du ministère du Commerce.