Photo : M. Hacène Par Smaïl Boughazi Le décret exécutif relatif à l'utilisation des additifs alimentaires dans les boissons entrera en vigueur à partir du 16 mai prochain. C'est ce qu'a déclaré, hier, le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), M. Ali Hamani lors d'une conférence de presse à Alger. «Les textes concernant les additifs alimentaires ont été promulgués il y a une année et ils vont entrer en vigueur le 16 mai prochain», a-t-il précisé. Hamani a expliqué en fait que le texte en question a pris en considération les normes internationales et «tous les additifs cancérigènes ont été expurgés de la liste», rassure-t-il. Pour rappel, le décret n°12-214 du 15 mai 2012 fixe notamment la liste des additifs autorisés dans les denrées alimentaires, la liste des catégories d'aliments dans lesquels peuvent être incorporés des additifs alimentaires et la liste des additifs pouvant être incorporés dans des denrées alimentaires ainsi que leurs limites maximales autorisées. Le président de l'Apab a affirmé dans le même sens que ce décret obligera les producteurs à mentionner tous les ingrédients qui rentrent dans la production de leurs produits ainsi que leur apport énergétique. Dans ce sillage, Hamani a parlé d'un autre décret «actuellement en gestation» qui renforcera le droit des consommateurs à l'information. Toutefois, le même responsable a mis l'accent sur l'activité de contrôle qui devrait être renforcée davantage, particulièrement dans le respect des règles du process de production. Autre question qui intéresse les consommateurs et les producteurs de boissons, celle relative au taux de sucre utilisé dans les boissons. Pour Hamani, c'est «un grand débat». Le conférencier a reconnu en fait que «le taux de sucre utilisé dans les boissons est effectivement élevé». «Nous avons reçu un questionnaire des ministères de la Santé, du Commerce et de la Fédération des consommateurs signalant ces doses élevées», a-t-il précisé ajoutant qu'une réflexion est engagée afin de proposer un certain nombre de mesures pour réduire ce taux et revenir aux normes internationales admises. Il affirmera tout de même que «les industriels ne posent aucun problème quant à sa réduction». Par ailleurs, Hamani qui prône une certaine flexibilité dans l'activité d'exportation, a regretté l'absence des missions économiques algériennes à l'étranger. «Nous avons participé à des manifestations commerciales, mais malheureusement nos ambassades ne fournissent pas l'effort nécessaire pour accompagner nos industriels», a-t-il reconnu. Cependant le secteur, pour Hamani, est exportateur et créateur de valeur ajoutée. Il en veut pour preuve, les 31 millions de dollars de boissons exportés en 2012. Des actions ont été également lancées récemment afin de soutenir cette filière, selon Hamani, lequel a cité, à titre d'exemple, un consortium d'exportateurs composé de 7 entreprises. Ce consortium a pour but, selon le conférencier, de réduire les coûts liés à la publicité et échanger les informations. Enfin, à noter que l'Apab en partenariat avec la fondation Filaha-Innove, organiseront, demain mercredi, un symposium autour de la valorisation des produits agricoles dans les boissons. Cette rencontre verra la participation de plusieurs experts dans le domaine aux côtés des professionnels du secteur.