L'humoriste français d'origine algérienne né Smaïn Fayrouze n'a pas cessé de renouer avec sa terre natale. Comédien, mais aussi auteur, Smaïn a du pain sur la planche et tant mieux. L'artiste n'a de cesse de multiplier les projets en direction de l'Algérie. Il nous en parle ici à la fois avec enthousiasme et lucidité, doublé de son affabilité légendaire. L'Expression: La dernière fois qu'on s'était vus, croisés plus précisément à l'aéroport, vous descendiez au Sud pour jouer dans le nouveau film de Mahmoud Zemmouri. Qu'en est-il de ce film aujourd'hui et pourriez-vous nous parler de votre rôle? Smaïn: Le tournage du film de Mahmoud Zemmouri est maintenant terminé. J'étais très heureux de faire ce film-là avec Hafsia Harzi et Mourad Zigandi, un acteur marocain. J'ai eu environ un mois de tournage avec des conditions très chaleureuses et sous la chaleur. C'est en boîte, tout est fini. Le film a été tourné entre décembre et janvier. L'histoire est très simple, c'est celle d'une jeune militante de l'association «Ni putes ni soumises», que son cousin va marier, par Internet. C'est une comédie. Il va la rapatrier en Algérie. Là, il y aura des situations très burlesques. Très amusantes. Mais c'est vraiment un film sur la condition des femmes et c'est fait de façon intelligente sous la direction donc de Mahmoud Zemmouri. Concernant mon rôle, je serai le cousin, je ne suis pas très sympathique dans le film. Mais ça me change. C'est un film en l'honneur des femmes. Là, vous êtes à nouveau à Alger en vue de prendre part à un nouveau long métrage, un film d'action... Oui, c'est un film algérien. Le réalisateur s'appelle Jean-Marc Minéo. C'est le seul réalisateur français qui réalise des films d'action extrêmement performants et de très bonne facture. J'ai vu Bangkok Renaissance et moi j'ai dit oui immédiatement pour ce film pour ces rasions-là car je trouve qu'il est magnifique. Il a pu, avec des comédiens thaïlandais, faire un film de combat et d'arts martiaux. Il ne faut pas oublier qu'il a été champion du monde de kung fu. Oui, en effet, on vient pour présenter un film que nous allons tourner au mois d'août à Oran. Normalement, c'est le contraire. Mais bon! Le producteur du film s'appelle Zakaria Ramdane, il est algérien. Nous avons fait plusieurs télés pour annoncer le tournage. Je camperai le rôle d'un méchant. Totalement inhabituel. Entre-temps, je reviens à la fin du mois pour le festival Alge'rire... Qui va se concrétiser enfin après un an de préparation avec Broshing Events. On peut dire Smaïn que c'est le grand retour en Algérie... Je suis un grand voyageur, moi je travaille partout où on m'appelle. Là, je monte à Paris pour redescendre à Pau car je viens d'écrire un conte pour enfants pour un orchestre philharmonique, on est en répétition. Après, je suis en tournée dans toute la France. J'ai un film qui vient de sortir à Paris qui s'appelle Un P'tit gars de Ménilmontant avec Olivier Marshal. Donc, j'ai une activité très intense mais c'est toujours un grand plaisir de revenir en Algérie. Vous pensez quoi de cet événement Algé'rire? D'abord, pour ma part, ce sera une forme de parrainage, en même temps j'aurai l'occasion de jouer mon spectacle dans une petite salle et ainsi de passer la main à deux jeunes humoristes d'origine maghrébine qui sont talentueux, pour parler de Ramzy et tant d'autres. La liste est tellement longue. Beaucoup vont venir. Il y aura un artiste par soir, avec des surprises. Je trouve ça très bien de faire amener ces artistes pour amuser le peuple algérien, de revenir aux sources et puis il y a un terme qui me convient très bien et à mes amis aussi, je pense. Nous sommes des saltimbanques, des voyageurs, on part d'une salle à une autre, d'un pays à un autre, pour apporter de la bonne humeur. Donc on est doublement heureux de revenir ici. Comme on a des origines algériennes, voilà pourquoi ça me fait un grand plaisir de venir jouer ici.